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Fillon candidat à la présidence de l’UMP: Hollande envoie la France « dans le mur »

L’ancien Premier ministre français François Fillon estime que la « politique qui est conduite » par le président François Hollande et son gouvernement « est grave » et « nous emmène dans le mur à court terme », dans une interview au Journal du Dimanche. Il a par ailleurs officialisé sa candidature à la présidence de l’UMP via Twitter.

Alors que le Premier ministre Jean-Marc Ayrault doit recevoir lundi un rapport de la Cour des comptes sur la situation des finances publiques, l’ex-chef du gouvernement dit attendre ce document « avec une très grande sérénité ».

Soulignant que « grâce à Nicolas Sarkozy, c’est un ancien député socialiste qui préside la Cour des comptes », il fait valoir que « Didier Migaud a déjà examiné l’état des finances publiques pour 2012 ». « Je n’imagine pas un seul instant qu’il puisse se dédire », ajoute M. Fillon.

« Il n’y a pas de cadavre dans le placard, il y a des efforts supplémentaires à faire », poursuit-il. « Les socialistes ont beaucoup de mal à nous expliquer que la situation financière est difficile du fait du gouvernement précédent alors qu’en même temps ils prennent des décisions qui aggravent les dépenses ! », dit-il en déclarant qu' »en un mois, ce sont près de 20 milliards, sur les cinq ans qui viennent, qui ont déjà été engagés ».

Quant au volet croissance obtenu lors du sommet européen de Bruxelles, il considère que « 120 milliards à l’échelle du PIB européen, c’est une goutte d’eau », et met en regard les « 35 milliards pour la seule France » engagés par Nicolas Sarkozy au titre « des investissements d’avenir ».

Il fait valoir « que surtout, ce sont des mesures qui étaient débattues depuis l’automne 2011 ». De sorte que, pour lui, François Hollande « n’a rien obtenu du tout ».

François Fillon considère que « depuis deux mois (..) la politique qui est conduite est grave. Elle nous emmène dans le mur à court terme ». Et c’est via un tweet qu’il a aussi annoncé sa candidature à la présidence de l’UMP, qualifié d' »événement sans importance » par Jean-François Copé, son rival au titre.

Avec Belga.

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