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La Grèce en crise se prépare à une présidence de l’UE « spartiate »

Le Vif

La Grèce, qui peine toujours à sortir de la crise de la dette, se prépare à une présidence de l’Union européenne sans fioritures et même « spartiate » au cours du premier semestre 2014, a indiqué à l’AFP le vice-ministre des Affaires étrangères, Dimitris Kourkoulas.

« Compte tenu de la situation financière, nous aurons le plus limité des budgets pour la présidence par rapport aux autres pays l’ayant assurée ces dernières années, ce sera une présidence très spartiate », a dit M. Kourkoulas.

Toutes les réunions « vont se dérouler à Athènes pour éviter les frais de transport et il y aura le moins d’embauches possibles afin d’éviter les dépenses », a ajouté le ministre.

Tablant sur un budget de 50 millions d’euros, à la suite d’une décision du ministère grec des Finances, le ministre a souligné que ce montant comprenait les frais de tous les ministères impliqués pour la préparation en 2013 et du déroulement de la présidence en 2014 ainsi que les frais des missions diplomatiques à Bruxelles.

M. Kourkoulas s’est même dit confiant qu’une partie de ce budget serait économisée et rendue au ministère des Finances.

La Grèce, qui va assurer sa cinquième présidence européenne depuis son adhésion officielle en 1981, compte organiser 14 réunions ministérielles et 120 réunions secondaires au cours du premier semestre 2014.

Première victime en 2010 de la crise de la dette qui a secoué la zone euro, la Grèce se trouve depuis sous l’assistance financière de l’Union européenne (UE) et du Fonds monétaire international (FMI) ayant reçu plus de 240 milliards de prêts pour éviter la faillite.

Plongé dans une récession profonde après la mise en place d’une austérité budgétaire stricte, dictée par ses créanciers UE et FMI, le pays a vu le taux de chômage exploser à 27%, le plus élevé dans la zone euro, tandis que l’appauvrissement de la population est de plus en plus patent.

Toutefois, étant donné la stabilisation de la situation économique et politique ces derniers mois, le gouvernement grec aspire à la reprise en 2014, avec une croissance de 0,6% du PIB.

« On a accompli un parcours très difficile et pénible avec beaucoup de sacrifices qui (…) ont donné des résultats. On est presque à la fin. Le décollage de l’économie grecque pourrait créer la surprise », a estimé M. Kourkoulas.

Rappelant la prévision d’un excédent budgétaire primaire en 2013, le ministre s’est dit optimiste sur « la sortie définitive du pays de cette terrible crise » en 2014.

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