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Stefaan De Clerck plaide en faveur d’une fusion entre le CD&V et la N-VA

« La N-VA a changé. Et pas en bien ». Dans une interview à coeur ouvert accordée à l’hebdomadaire Knack, Stefaan De Clerck, devenu président de Belgacom après 23 ans de politique, passe en revue sa carrière et plaide en faveur d’une fusion entre le CD&V et la N-VA.

L’ancien bourgmestre de Courtrai se rappelle le lendemain des élections de 2003. « J’ai passé toute la soirée chez Geert Bourgeois » dit-il. « Le CD&V stagnait et la N-VA n’avait qu’un élu, Bourgeois lui-même. Je lui avais déjà demandé de composer un cartel mais à cette époque il n’était pas d’accord. Ce soir-là, j’ai senti qu’il était prêt. Yves Leterme, qui m’a succédé en tant que président, a continué ces entretiens et validé le cartel ».

C’est ainsi que vous avez grandi la N-VA.

Stefaan De Clerck: C’est vrai. Mais il faut considérer le long terme. Je pense que la relation entre le nationalisme flamand et la démocratie chrétienne est profondément ancrée dans l’ADN flamand. Aujourd’hui, nous sommes des partis séparés et la N-VA est beaucoup plus grande que le CD&V. Mais qui sait ce qui se passera demain et après-demain ?

Vous voulez dire qu’ils se retrouveront un jour?

Pourquoi pas? Je ne l’exclus certainement pas. Cette pensée de base, qui réunit les deux composantes, continue à exister. Lorsque nous avons conclu ce cartel, cette pensée était assez chaude. Entre-temps, la N-VA a un peu changé, et pas en bien. Pour eux aussi, une nouvelle fusion serait une bonne chose. Nous pouvons nous améliorer mutuellement. La chaleur du CD&V et l’acuité de la N-VA. L’accent est mis sur l’émancipation de l’homme d’une part et sur l’émancipation de la nation d’autre part. Les deux s’accordent très bien.

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