Chine: plus de 182.000 cadres sanctionnés dans la campagne anti-corruption

(Belga) Le Parti communiste chinois (PCC) au pouvoir a annoncé vendredi avoir sanctionné plus de 182.000 de ses cadres l’an dernier, au cours de ce que les autorités décrivent comme une vaste campagne anti-corruption.

Les organes chargés de combattre la corruption ont reçu en 2013 plus de 1,95 million de signalements à travers le pays, et ont enquêté sur quelque 172.500 cas, a indiqué Huang Shuxian, directeur adjoint de la puissante Commission centrale de contrôle de la discipline, le gendarme du Parti. Au final, 182.038 cadres ont fait l’objet de sanctions disciplinaires, lesquelles peuvent aller de l’avertissement à l’expulsion du Parti ou pire – des peines de détention et amendes peuvent être infligées par la justice aux membres exclus. « Les autorités disciplinaires du Parti à tous les niveaux (…) ont soutenu l’adoption de sanctions contre tous les (membres) corrompus », a affirmé M. Huang à l’occasion d’un briefing. Le président chinois Xi Jinping, à la tête du Parti depuis novembre 2012, avait affiché son intention de s’en prendre « aux mouches comme aux tigres », c’est-à-dire aux cadres de tous niveaux, estimant que la corruption pourrait menacer l’existence même du Parti. Jusqu’à présent, au moins 19 responsables ayant un rang égal ou supérieur à celui de vice-ministre ont été épinglés dans ce vaste mouvement anti-corruption initié par Xi, dont un vice-ministre de la Sécurité publique. Mais les experts estiment que seules des réformes politiques en profondeur permettraient de contrer efficacement une corruption endémique, et que rien n’a encore été fait en ce sens. Parallèlement, les autorités centrales ont imposé aux responsables politiques une cure d’austérité, bannissant les banquets, les cadeaux luxueux, ou encore restreignant les voyages à l’étranger. (Belga)

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