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Jean-Marie Le Pen condamné à 5.000 euros d’amende pour ses propos sur les Roms

Le Vif

Le président d’honneur du Front national (FN, extrême droite), Jean-Marie Le Pen, a été condamné jeudi à Paris à 5.000 euros d’amende pour ses propos sur les Roms, qui, avait-il dit, « comme les oiseaux », voleraient « naturellement ». Le tribunal correctionnel de Paris l’a en effet déclaré coupable d’injure publique envers un groupe de personnes en raison de son appartenance à une ethnie.

Le parquet avait requis deux mois de prison avec sursis contre l’ancien leader du FN, âgé de 85 ans.

Le 22 septembre 2012 à l’université d’été du Front national, Jean-Marie Le Pen avait enchaîné les provocations sur l’immigration, thème de prédilection de ce parti, sous les yeux de sa fille Marine, qui dirige désormais le FN. Se moquant des Roms, il avait suscité rires et applaudissements nourris en leur attribuant la phrase : « Nous, nous sommes comme les oiseaux, nous volons naturellement ».

Pour le parquet comme pour les associations antiracistes, il s’agissait sans conteste d’une injure à caractère racial, tandis que l’avocat de M. Le Pen, Me Wallerand de Saint-Just, avait plaidé la relaxe, soutenant que son client faisait de l’humour.

Le fondateur du Front national a déjà été condamné à plusieurs reprises par le passé pour ses dérapages, des chambres à gaz qualifiées de « point de détail de l’histoire de la Seconde guerre mondiale » (1987) à « l’inégalité des races » (1996), en passant par l’occupation allemande « pas particulièrement inhumaine » (2005).

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