Les fleurs version Powel
Né à Cardiff en 1969, David Powel vit et travaille aujourd’hui à Amsterdam. S’il fût assistant de Gilbert and Georges, il s’est depuis lancé à corps perdu dans la seule peinture.
Que voit-on ? Une composition abstraite ? Une peinture figurative ? L’espace est indéfinissable. En surface, les obliques dynamisent l’orthogonalité de l’ensemble mais ne livrent aucune clé de lecture. En profondeur, on s’y perd. Est-on entré dans une pièce ? demeure-t-on à l’extérieur ? D’emblée quelques indices colorés plus appuyés pourraient nous aider à y voir mieux puisqu’on discerne sans peine des représentations de fleurs. On peut même leur donner un nom.
Ce sont des fleurs de jardins, des fleurs coupées qui pourraient avoir été déposées dans un vase ou alignées chez un fleuriste. Mais le nombre et la variété de ces fleurs nous barrent la route d’une interprétation qui chercherait à la définir comme sentimentale ou symbolique. Ce sont des fleurs. Point barre. Et avant tout, des taches de couleurs. C’est à ce moment où on n’attend rien d’autre que la contemplation, que l’oeil s’aventure dans le seul plaisir des rencontres entre formes géométriques et organiques, entre droites et courbes, obliques et verticales et surtout entre le choix et le traitement des teintes. Si l’artiste anglais doit aux audaces de composition des Japonais, il prolonge celles, chromatiques de Manet et peut-être davantage encore de Matisse qui, comme on sait, a eu une énorme influence sur la peinture américaine dont par ailleurs David Powel se réclame.
Knokke. Galerie Sabine Wachters. Golvenstraat 11. Jusqu’au 28 février.
Guy Gilsoul
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