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Egypte : l’armée refuse la démission du gouvernement

Le Conseil suprême des forces armées (CSFA), au pouvoir en Egypte depuis la chute du président Hosni Moubarak en février, a refusé ce lundi soir la démission du gouvernement.

Le ministre de l’Information Osama Haikel a déclaré à la télévision égyptienne que l’armée ne s’était pas encore prononcée, laissant planer l’incertitude sur cette vacance à une semaine du premier scrutin législatif depuis le départ de Hosni Moubarak, chassé du pouvoir par une révolte populaire le 11 février.

Plus tôt, le porte-parole du cabinet, Mohamed Hijazi, avait annoncé que le gouvernement avait présenté sa démission « au vu des circonstances difficiles que traverse actuellement le pays », selon des propos rapportés par l’agence officielle Mena.

Ce lundi matin, le ministre égyptien de la Culture, Emad Abou Ghazi, avait déjà annoncé sa démission pour protester contre la réaction du gouvernement face aux violences entre manifestants et forces de l’ordre.

Depuis samedi, des affrontements meurtriers opposent la police à des milliers de manifestants, notamment sur l’emblématique place Tahrir au Caire. Vingt-quatre personnes ont officiellement péri dans ces heurts qui touchent plusieurs villes du pays.

M. Charaf, nommé à la tête du gouvernement en mars, était très populaire à son arrivée parmi les militants pro-démocratie, mais son image s’est ensuite ternie en raison du peu de pouvoir de son gouvernement face à la tutelle de l’armée et de la lenteur de la mise en oeuvre de réformes.

Levif.be, avec Belga

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