Les patients atteints de maladies incurables sont envoyés trop tard en soins palliatifs

(Belga) Les personnes atteintes de maladies incurables sont souvent transférées trop tard en soins palliatifs, selon une enquête basée sur les données de 2.400 patients belges, ont indiqué mardi la Vrije Universiteit Brussel(VUB) et l’Université de Gand(UGent).

Le transfert vers les soins palliatifs arrive plus souvent pour les personnes atteintes d’un cancer (63%) que pour celles atteintes de démence (37%), d’insuffisance cardiaque (34%) ou de bronco-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) (20%). « Beaucoup de patients ne sont donc pas transférés », selon Kim Beernaert et les Pr. Lieve Van den Block et Luc Deliens de l’équipe de recherche « Soins en fin de vie » (End-of-Life Care Research Group). « Si ils sont effectivement envoyés en soins palliatifs, cela semble arriver trop tard. » La moitié des malades atteints de BPCO sont transférés moins de dix jours avant leur décès. Le délai s’élève à douze jours pour la moitié des personnes présentant une insuffisance cardiaque, à quatorze pour ceux atteints de démence et vingt pour les cancéreux. En outre, les chercheurs ont constaté que les patients en phase terminale reçoivent encore dans les derniers mois voire semaines de leur vie une quantité de médicaments visant la guérison ou la prolongation de la vie. 40% de personnes atteintes de BPCO reçoivent ainsi ce type de médicaments jusqu’à la dernière semaine avant leur décès. Le groupe de chercheurs estime que les soins palliatifs sont trop souvent considérés comme une spécialisation pour la fin de vie, et pas assez comme un soin nécessaire supplémentaire à l’entièreté du traitement d’une maladie chronique. « Opter pour les soins palliatifs ne veut pas dire renoncer, mais faire le choix d’une amélioration de la qualité de vie pour le patient et la famille, peu importe le temps que cela peut prendre. » (Belga)

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