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Stéphane Pauwels sonne Jonathan Legear

Ça fait un petit temps qu’on n’a pas entendu parler de l’ancien ailier des Mauves Jonathan Legear. Parti en Russie, au Terek Grozny, pour l’argent, il n’a aucun regret et nous assure que la vie y est très sympa. Je l’ai récemment croisé en Belgique !

Salut Jona, dis, qu’est-ce que tu fais ici ?

Bah écoute, c’est simple : je suis revenu pour voir le Standard jouer contre Hanovre en Europa League. J’ai appelé le club et je me suis fait inviter. J’aime bien venir à Liège, j’y ai énormément d’amis. En fait, je dois t’avouer qu’il n’est pas exclu que je joue un jour pour le Standard.

T’es en congé pour l’instant ou quoi ? Vous rejouez quand ?

Ouais, en effet. Je suis en congé hivernal. On recommence le 8 janvier. Notre premier rendez-vous a lieu en Turquie. On commencera alors notre préparation hivernale, en alternant quatre fois huit jours de travail et 5 jours de congés. Le rythme et le fonctionnement sont totalement différents de ce que j’ai connu en Belgique.

Et la vie à Grozny, ça craint pas trop ? En fait, je t’explique : je ne vis pas en Tchétchénie. J’habite à Moscou. Ma copine vit maintenant avec moi, ce qui me facilite beaucoup de choses. En plus, elle parle russe. En Russie, contrairement à ce qu’on dit, il y a une belle qualité de vie. En réalité, je ne joue que les matches à Grozny. On se fait balader en avion pour rejoindre le club. Tout y est tranquille pour moi.

C’est surtout tranquille financièrement, tu veux dire ?

Steph, tu peux dire ce que tu veux, mais tu ne refuses pas une offre pareille. Lorsque mon contrat sera terminé, je n’aurai que 24 ans et encore ma carrière devant moi. Ce que je vais gagner en deux ans à Grozny, j’aurais dû rester à Anderlecht 15 ans pour avoir la même chose. Personne ne refuse un chèque pareil. T’y vas pas, toi, peut-être ?

Et sportivement, c’est bien ou pas ?

Honnêtement, le championnat russe est bien plus fort que la compétition belge. Il y a des clubs comme le CSKA Moscou, le Lokomotiv Moscou ou encore le Zénith Saint-Pétersbourg. D’ailleurs, les joueurs étrangers qui sont venus ici ne survolent pas la compétition. Eto’o, qui évolue au FK Anzhi Makhatchkala, n’a pas mis 15 buts à ce que je sache.

T’es sûr que tu ne regrettes pas ton choix ?

Absolument. J’ai franchi un palier. D’ailleurs, j’ai actuellement des propositions d’autres clubs russes. Je ne suis pas fermé à une bonne offre financière et sportive.

Et les Diables rouges, c’est définitivement oublié ?

Pas du tout ! Pour moi, c’est toujours un objectif. Il faut arrêter de dire que Leekens ne croit pas en moi. Il m’a quand même appelé en sélection pour les rencontres contre la Roumanie et la France. Dire que je ne revendique plus rien parce que je suis parti loin, c’est ridicule.

Vu que t’es à Liège, tu vas aller boire un petit verre au Carré ?

Steph, je suis en congé et en congé, on fait ce qu’on veut (rires). Après, je m’envole une semaine à Dubaï. Et puis, les affaires reprennent !

Propos recueillis par Tim Baete

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