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Série « A mort l’arbitre! » (2/4): « On ne peut pas se plaindre en Belgique »

Deuxième épisode de notre série « A mort l’arbitre! », Frank De Bleeckere remet du calme dans la boutique et fait la comparaison avec d’autres pays européens.

Quand on approche du départ à la retraite et qu’on a été élu troisième meilleur arbitre du monde, on parvient à relativiser facilement les remous qui agitent aujourd’hui le milieu des directeurs de jeu en Belgique. Deuxième épisode de notre série « A mort l’arbitre! », Frank De Bleeckere remet du calme dans la boutique et fait la comparaison avec d’autres pays européens.

« Il ne faut pas dramatiser. Est-ce qu’il y a plus de problèmes aujourd’hui qu’hier? Non! Est-ce plus grave en Belgique qu’ailleurs? Non! Dans mes voyages, je vois même que les soucis sont bien plus sérieux dans certains autres pays. La dernière fois que j’ai parlé des difficultés rencontrées par les arbitres, c’était récemment en Slovénie, à l’occasion d’un déplacement pour un match de Coupe d’Europe. J’ai compris que l’arbitrage dans ce pays avait au moins autant de problèmes que le nôtre. »

« Les discussions autour de phases sensibles font tout simplement partie du jeu. Il y a toujours eu des critiques et elles n’arrêteront jamais. Vous pouvez mettre dix caméras et dix arbitres autour d’un terrain, les risques d’avoir des problèmes seront toujours là. Le plus important est que l’arbitre se prépare toujours de la meilleure façon (ma préparation est la même avant un match de championnat de Belgique, de Ligue des Champions ou de Coupe du Monde) et soit prêt à supporter les attaques. C’est normal que la presse soit dure à partir du moment où le football est le premier sport et alimente beaucoup de conversations. Mais on ne peut sûrement pas se plaindre du traitement médiatique ou de la pression en Belgique. Je connais plein de pays où c’est beaucoup plus fort. »

« C’est une évolution normale, on ne pourra de toute façon pas la contrer, et tout serait bien plus simple si tous les gens qui s’intéressent au foot ou en vivent, comprenaient une chose: dès le moment où le travail est fait par un homme, il y a un risque d’erreur. Et l’arbitre n’est qu’un homme. »

A suivre:
Série « A mort l’arbitre! » 3/4: « Une seule solution: toucher au portefeuille des joueurs »
Série « A mort l’arbitre! » 4/4: Platini et Collina, l’exemple européen pour un meilleur arbitrage

Déjà paru:
Série « A mort l’arbitre! » 1/4: « Que les coaches s’occupent de leur équipe! »

Propos recueillis par Pierre Danvoye

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