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Rétro JO : Londres 1948 et Helsinki 1952, les Jeux Olympiques d’après-guerre

Après les annulations durant la Seconde Guerre mondiale, les Jeux Olympiques reprennent de plus belle. Londres 1948 et Helsinki quatre ans plus tard seront des réussites au niveau sportif et organisationnel.

Tokyo puis Helsinki devaient accueillir les Jeux de 1940, la guerre en a décidé autrement. Toujours occupée en 1944, Londres espérait réorganiser les Olympiades. Elles sont bien entendu annulées. Il faudra attendre 1948 pour le retour de l’olympisme. D’abord à Londres puis à Helsinki, les compétitions d’après-guerre ne feront pas tache dans l’histoire olympique.

Londres 1948 malgré l’après-guerre

Londres est désignée pour accueillir les premiers jeux succédant à la Seconde Guerre mondiale. Malgré des temps sombres et le peu de produits de première nécessité, les Britanniques relèveront ce défi.

Les Jeux de Londres sont télévisés partout dans le pays. Pourtant, peu de Britanniques sont équipés d’un récepteur. Les starting-blocks font leur apparition en course à pied, tandis que la Piscine Impériale est le premier bassin couvert de l’histoire de Jeux.

Nouveaux pays et nouveaux champions

De nombreux pays participent pour la première fois : la Birmanie, Ceylan, le Liban, Porto Rico, la Syrie et le Venezuela. Aucun athlète du Japon, de l’Allemagne ou de l’URSS n’est présent. L’Américain Bob Mathias, âgé de 17 ans, remporte le décathlon quatre mois seulement après s’être spécialisé dans cette discipline. La femme de ces Jeux est la sprinteuse hollandaise Fanny Blankers-Koen. Elle remporte l’Or dans chacune des quatre épreuves auxquelles elle participe.

Côté belge : Reiff dans l’histoire, Gailly s’effondre

Les Jeux de Londres vont entrer dans l’Histoire pour les Belges. En effet lors de cette Olympiade la Belgique remporte pour la première fois une médaille d’or en athlétisme : Gaston Reiff gagne l’épreuve du 5.000m pour deux dixièmes de secondes devant le Tchécoslovaque Emil Zatopek au terme d’un duel particulièrement serré. Il est presque imité par Étienne Gailly qui perd l’or à quelques mètres de l’arrivée du marathon. En tête depuis le deuxième kilomètre, Gailly est le premier à entrer devant les 85.000 spectateurs du stade de Wembley. Sans force, titubant, il doit laisser filer la victoire à l’Argentin Delfo Cabrera et doit encore abdiquer devant l’Anglais Thomas Richards. Cette arrivée sera une des plus fortes images de ces Jeux…

En cyclisme Lode Wouters termine au sprint, 3e de la course sur route au terme de 190 kilomètres. Par nation, la Belgique décroche l’or devant la Grande-Bretagne. Sur la piste, Pierre Nihant termine second du 1.000 m départ arrêté. La Belgique s’adjuge la médaille de bronze par équipe en escrime. Enfin, en boxe, Joseph Vissers parvient à accrocher une médaille d’argent. La Belgique glane donc sept médailles lors de ces jeux Olympiques où elle avait envoyé 147 athlètes, dont 19 femmes.

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Helsinki 1952 : la naissance d’Emil Zatopek en pleine guerre froide

Alors que la guerre froide bat son plein, les Jeux Olympiques tentent de passer par dessus le Rideau de fer. L’Union Soviétique, absente depuis 1917 et la révolution bolchevique et Israël sont conviés aux olympiades finlandaises. Pour éviter tout conflit, le village olympique est scindé en deux blocs : Est-Ouest. Aucun incident n’aura lieu. L’Union soviétique dominera d’ailleurs les épreuves de gymnastiques. Cette domination durera jusqu’à la chute du bloc de l’Est et la dislocation des républiques soviétiques.

Emil Zatopek, étoile de l’athlétisme

Sur fond de conflit, un personnage sortira du lot lors de ces olympiades : Emil Zatopek. Triple médaillé d’or en athlétisme il réussit un triplé unique dans l’histoire olympique. Il remporte le 5.000m, le 10.000 m et le marathon, pour sa première participation à cette épreuve.

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Côté belge : trois quarts des médailles grâce au cyclisme

C’est fort de 135 têtes que la délégation nationale arrive à Helsinki pour les 15es JO. Présents dans 16 sports, les athlètes belges ramènent quatre médailles de Finlande, dont trois dans un seul sport. Le cyclisme belge surclasse le reste du monde. La Belgique décroche deux médailles d’or et une d’argent. Dans l’épreuve individuelle, André Noyelle termine en solo. Il devance Robert Grondelaers lui aussi isolé, tandis que la Belgique remporte également l’épreuve par équipe avec près de 13 minutes d’avance sur l’Italie. La quatrième et dernière médaille est gagnée en aviron par le deux de couple sans barreur formé de Michel Knuysen et Robert Baetens

Romain Van der Pluym, Sportfootmagazine.be, avec Belga

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