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La F1 rend hommage à son directeur de course, Charlie Whiting

« Une figure du sport »: la Formule 1, qui se retrouve jeudi à Melbourne (Australie) pour le premier Grand Prix de la saison, rend un hommage unanime à son directeur de course, le Britannique Charlie Whiting, mort dans la matinée.

Dans la ville australienne, en amont du week-end de course, Whiting, âgé de 66 ans, a été victime d’une embolie pulmonaire.

Il sera remplacé ce week-end par Michael Masi, qui a notamment été directeur de course en Supercars, le championnat australien de tourisme.

« C’est avec une immense tristesse que j’ai appris le décès soudain de Charlie », a écrit dans un communiqué le président de la FIA, Jean Todt, saluant « une figure incontournable et inimitable de la Formule 1 », qui « a perdu un ami fidèle et un ambassadeur charismatique ».

« J’ai connu Charlie pendant toute ma vie dans ce sport. Nous avons travaillé ensemble comme mécaniciens, sommes devenus amis et avons passé tellement de temps ensemble sur les circuits à travers le monde, s’est pour sa part souvenu le directeur sportif de la F1, Ross Brawn, dans un autre communiqué. C’est une grande perte, non seulement pour moi personnellement mais aussi pour toute la famille de la F1, la FIA et le sport mécanique dans son ensemble. »

« Charlie jouait un rôle clé dans ce sport et en a été l’arbitre et la voix de la raison en tant que directeur de course pendant de longues années, a abondé le patron de Red Bull, Christian Horner. C’était un homme d’une grande intégrité qui s’acquittait d’une tache compliquée de manière impartiale. »

Pour le PDG et team principal de Mercedes Toto Wolff, c’est « un pilier » de la catégorie reine du sport automobile qui s’en va, « un ambassadeur fantastique de notre sport et un véritable gardien de ses intérêts. »

– « Du côté des pilotes » –

« Très choqué », son pilote britannique Lewis Hamilton a également parlé d’un « pilier », d’une « figure achronique du sport ».

« Il était notre homme à nous, les pilotes, un intermédiaire (avec la FIA qui édicte et fait respecter les règles en F1, ndlr), a raconté l’Allemand Sebastian Vettel (Ferrari). Vous pouviez lui demander n’importe quoi, n’importe quand, sa porte était toujours ouverte. »

« Nous étions parfois difficiles avec lui, à le presser et à le pousser, à répéter constamment les mêmes demandes, a abondé l’Australien Daniel Ricciardo (Renault). Mais il était toujours à l’écoute. Il était de notre côté. Il a fait beaucoup pour ce sport. »

« C’est quelqu’un en qui vous pouviez avoir confiance. Toujours », a conclu le Polonais Robert Kubica (Williams).

Né le 12 août 1952 à Sevenoaks, au Royaume-Uni, Whiting avait débuté en F1 en 1977 pour l’écurie Hesketh Racing, puis s’était fait connaître comme chef mécanicien puis ingénieur en chef chez Brabham, oeuvrant à la conquête des titres mondiaux du Brésilien Nelson Piquet en 1981 et 1983.

Soutenu par l’ancien patron de Brabham, Bernie Ecclestone, devenu propriétaire de la F1, il avait rejoint la FIA en 1988 en tant que délégué technique. Il était devenu directeur de course en 1997 et occupait également les fonctions de délégué à la sécurité et chef du département technique de la FIA.

Sa force de travail, son humour très anglais tout en sous-entendus, son sens de la pédagogie et sa voix douce resteront dans les mémoires.

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