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Vuelta : la naissance d’une nouvelle génération

Grâce à son triomphe au Tour d’Espagne, Simon Yates a permis à la Grande-Bretagne de réaliser le Grand Chelem dans les tours, cette année. Ce n’est pas le seul constat significatif. Dix leçons à retenir de cette Vuelta 2018.

Les Britanniques n’ont pas seulement gagné les trois grands tours avec trois coureurs différents mais les cinq derniers -avec le Tour et la Vuelta 2017, par Chris Froome). Ce sont deux premières. Or, il y a treize ans, le Giro 2005 ne comptait que deux participants britanniques, Charly Wegelius, 46e, et Bradley Wiggins, 123e, la Vuelta un seul, Wegelius, 60e. Il n’y en avait aucun au Tour de France.

Yates, qui a craqué à la fin du Giro, a été plus prudent dans ses attaques. Il est devenu le premier lauréat britannique d’un grand tour qui soit né en Angleterre, puisque Wiggins a vu le jour à Gand, Froome au Kenya et Geraint Thomas au Pays de Galles.

Enric Mas, âgé de 23 ans et huit mois, est deuxième. Il est le plus jeune à monter sur le podium d’un grand tour depuis Nairo Quintana au Tour 2013 -il avait 23 ans et cinq mois. Patrick Lefevere a à nouveau un spécialiste des tours, très prometteur même, pour la première fois depuis Rigoberto Uran, deuxième du Giro 2014.

Le changement de génération s’est amorcé dans les tours, avec Mas, Yates (26 ans) et Miguel Angel Lopez (24 ans). Le podium 2018 est même le deuxième plus jeune de l’histoire de la Vuelta, après l’édition 1936, et le plus jeune podium d’un grand tour depuis le Giro 1965.

Sky n’a remporté aucune étape. C’est la première fois depuis le Tour d’Espagne 2014. Son chef de file, David De La Cruz, a plus ou moins sauvé l’honneur avec une huitième place au classement général.

Alejandro Valverde (38 ans) est le premier à terminer dans le top dix de la Vuelta pour la dixième fois. Il s’est classé parmi les dix premiers d’une étape pour la centième fois, soit 41 % de ses 245 étapes en ligne.

L’Espagnol est cinquième. Movistar, malgré son redoutable trio Valverde- Mikel Landa-Quintana n’a pas obtenu le moindre podium d’un grand tour cette année. Richard Carapaz, quatrième au Giro, a même fait mieux que les trois grands.

Thomas De Gendt est le roi de la montagne dans une épreuve par étapes pour la sixième fois, dont trois cette année -après Paris-Nice et le Tour de Romandie- et c’est son premier succès du genre dans un grand tour, après treize participations. Sa non-sélection pour le Mondial le plus dur de ces deux dernières décennies en devient encore plus absurde.

Dylan Teuns, 33e, est le premier Belge au classement général. Pour la première fois depuis 2003, aucun compatriote ne s’est niché dans le top 25 d’un grand tour. Ben Hermans était 45e du Giro, Greg Van Avermaet 28e du Tour. En 2003, c’était encore pire : Stremersch était 68e du Giro, Brandt 52e du Tour et Van Goolen 42e de la Vuelta, sans le moindre succès d’étape.

Jelle Wallays dans cette Vuelta et Tim Wellens au Giro nous ont épargné cette honte. Grâce au succès de Wally, au moins un Belge s’est imposé dans une étape lors des quatre dernières Vueltas (trois en 2017, quatre en 2016 et un en 2015). Ça n’était arrivé qu’une fois dans un grand tour depuis 2000 : de 2009 à 2012 au Giro.

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