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 » Vivement son slip « 

L’artiste provocateur Jan Bucquoy vient de lancer une expo consacrée à quelques Diables. Expo (très) décalée, évidemment. Coquine, carrément.

JAN BUCQUOY :  » Comme les footballeurs sont les héros de l’été, j’ai décidé de les mettre à l’honneur à mon Musée du Slip à Bruxelles. J’ai choisi huit Diables Rouges : Thibaut Courtois, RomeluLukaku, Thomas Meunier, Marouane Fellaini, Eden Hazard, Vincent Kompany, Toby Alderweireld et Kevin De Bruyne.

Jan Bucquoy
Jan Bucquoy© PG

Ce sont des collages avec leur tête en gros plan et un vrai slip posé sur la tête. Et leurs lèvres sont peintes en rouge pétant. Le thème de ce musée, c’est : on a tous un slip, donc faut pas la ramener. Tous les hommes sont égaux. Ça reste extrêmement révolutionnaire, je le concède…

J’aime bien Thomas Meunier, et ça ne date pas de cette Coupe du Monde. Déjà, quand je jouais au foot, j’étais back droit comme lui. Rien que ça, c’est une bonne raison pour que j’apprécie le personnage. Et puis, il a une belle femme. Je ne la connais pas personnellement mais j’ai l’impression qu’elle est active et intelligente.

Il y a plein d’autres bonnes explications pour être fan de Meunier. Il vient de Virton, le gars. Virton, et il se retrouve direct à Bruges. Puis au PSG, carrément. C’est aujourd’hui le rêve de n’importe quel gosse qui tape dans un ballon. C’est quoi, Virton ? Virton est aux Wallons ce que Harelbeke est aux Flamands. Une petite ville, une petite équipe de foot. Lui, il a fait Virton – Paris, tu imagines ?

Ce qui est bien aussi, c’est qu’on a ici un défenseur qui a gardé des zestes offensifs. A mon époque, quand un back dépassait la ligne médiane, on lui gueulait dessus. Meunier, il n’arrête pas de faire des allers-retours. Vers l’avant, vers l’arrière. Il en faut, du coffre. Sa technique est très bonne. Il sait donner la balle en profondeur qui tue. Il sait désarçonner une défense entière en débordant.

En fait, Thomas Meunier sait tout faire. Je le suivais attentivement quand il jouait à Bruges et j’étais aussi frappé par le fait qu’il était suffisamment doué pour combiner. Il combinait avec Lior Refaelov, avec Victor Vazquez. Ça veut dire beaucoup. Il combinait comme un vrai attaquant qu’il n’était plus.

Quand Juan Carlos Garrido l’a fait reculer en défense, on s’est demandé ce qu’il avait comme problème. Mais ça a été ça, sa grande chance. C’est grâce à ce déménagement qu’il s’est retrouvé chez les Diables, qu’il s’est retrouvé à Paris, qu’il a ébloui en Russie. Comme attaquant, il ne l’aurait jamais fait. A quoi ça tient, une carrière ! Son parcours est un conte de fées.

Humainement, il me paraît extrêmement responsable, on sent tout de suite qu’il a quelque chose à côté du foot. Il aime l’art, il aime la photo. Pas courant pour un footballeur. Tu sens qu’il n’a pas envie d’une vie ordinaire. Je serais très heureux de lui offrir une oeuvre d’art contre le slip qu’il portait pendant Belgique – Brésil. Et si en plus il me ramène le slip de son pote Neymar, hé bien Neymar choisit ce qu’il veut dans ma galerie.  »

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