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Serena est (presque) de retour

L’Américaine ne défendra pas son titre à l’Open d’Australie, qui se déroule du 15 au 28 janvier, mais le tennis féminin attend avec impatience le retour de Serena Williams.

L’imprévisibilité a constitué le fil rouge du tennis féminin en 2017. Fin janvier, Serena Williams, enceinte de huit semaines, a enlevé son 23e grand chelem avant de prendre provisoirement congé du circuit en avril et d’être relayée par Angelique Kerber au premier rang mondial. L’Allemande a loupé son tournoi à Roland-Garros, ce qui a permis à Jelena Ostapenko de remporter son premier grand chelem.

A Wimbledon, c’est Garbine Muguruza qui a surpris tandis qu’à l’US Open, Sloane Stephens a réalisé un exploit. Venus Williams a trébuché dans ces deux finales. La Tchèque Karolina Pliskova a emmené le classement mondial pendant quelques semaines mais c’est Simona Halep qui a achevé la saison au numéro un. Bref, une saison sans la moindre continuité.

Les analystes sont convaincus que Serena Williams va clôturer avec succès sa chasse au record détenu par Margaret Smith-Court : 24 grands chelems.  » Je suis convaincu que même devenue mère, elle restera une championne « , a prédit son entraîneur, Patrick Mouratoglou, qui a conduit l’Américaine à dix succès dans les grands tournois depuis 2012.  » D’autres grands chelems vont suivre.  »

Dans le passé, la championne américaine est déjà revenue avec succès de blessures, de maladies et d’opérations mais sa grossesse et les premiers mois d’Alexis Olympia Ohanian ont pesé plus lourd qu’elle ne le pensait. En ce début d’année, quatre mois après la naissance du bébé, son come-back au tournoi d’exhibition d’Abu Dhabi s’est achevé sur une fausse note contre Jelena Ostapenko (WTA 7) : rouillée au premier set (2-6), elle a été un brin meilleure au deuxième (6-3) mais trop irrégulière lors du super tie break : 5-10).

Elle a ensuite reconnu avoir été  » un peu craintive, incertaine « . Par moments, elle a pensé à sa petite fille. Elle doit encore perdre quelques kilos, ce qui l’a empêchée de trouver une parade au tennis puissant et simple de la Lettone. Elle se demandait donc, naguère, si participer à l’Open d’Australie avait un sens.  » Si j’y participe, c’est pour gagner. Or, je ne suis pas encore top  » avouait-elle récemment.

Triompher, c’est loin de couler de source à Melbourne, avec sept matches en deux semaines, sous des températures souvent extrêmes. Mouratoglou :  » Quand nous avons commencé à travailler ensemble, je lui ai dit qu’elle gagnait trop peu. Compte tenu de son talent et de sa puissance, il n’y avait aucune raison qu’elle perde ne fût-ce qu’un match, pour autant qu’elle soit parfaitement préparée physiquement, mentalement et tactiquement.  »

L’intéressée reconnaît que cette Serena-là se fait attendre.  » La maternité est quelque chose de phénoménal mais aussi d’épuisant.  » Et puis, l’année passée, elle a aussi tâté de la vie normale. De longs entretiens avec Donatella Versace, gourou de la mode, une séance photos osée -nue, avec son gros ventre- pour Vanity Fair, une petite heure par jour de cardio-training, une immersion en français, des leçons de cuisine pour perfectionner ses recettes de taco et, le dimanche matin, la messe en compagnie de son père. Plus de longues nuits blanches…

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