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 » Sans lui, pas de demi « 

Walter Baseggio adore Yannick Carrasco mais c’est l’option Nacer Chadli qui l’a séduit dans le tournoi.

WALTER BASEGGIO :  » Vu le prestige des adversaires qui ont suivi, le Brésil et la France, on a assez vite zappé la victoire contre le Japon. Mais dans le cas de Nacer Chadli, ça a été un match référence. Il faut bien se souvenir : quand il monte, en même temps que Marouane Fellaini, il reste moins d’une demi-heure et c’est 2-0 pour les Japonais. Là, Chadli a directement pris les choses en mains, il a réussi à faire ce que Yannick Carrasco n’était pas arrivé à faire. Il était confronté à des Japonais rapides et il leur a mis une pression haute qui les a fort contrariés. Sans ce double changement, on ne passe probablement pas le cap du huitième de finale et notre Coupe du

C’est le back-up idéal. Il peut être lancé dans des rôles différents et il affiche toujours une mentalité positive.  » Walter Baseggio

monde est un échec. J’adore Carrasco, il m’a épaté plein de fois en Ligue des Champions avec l’Atlético, mais ici, on avait plus besoin de Chadli.

On a assez vite oublié ça, sans doute aussi parce que Chadli ne fait pas partie des joueurs les plus populaires de l’équipe. Jouer à West Bromwich Albion, et pas à Chelsea, à City ou à United, ça ne l’aide pas non plus. Mais on doit se souvenir qu’à chaque fois qu’il est monté en cours de match avec les Diables, ou presque à chaque fois, il a fait du bon boulot. Et on n’a jamais vu une réaction de mauvaise humeur ou de l’impatience quand il commençait sur le banc. C’est un back-up, il peut être lancé dans des rôles différents, et il affiche toujours une mentalité positive.

C’était logique qu’il soit titulaire contre le Brésil. Dans ce match, il fallait surtout penser à défendre. Et comme ce n’est pas le point fort de Carrasco, c’était normal de privilégier l’option Chadli. Il l’a superbement fait. Dans la dernière demi-heure, Douglas Costa était toujours en mouvement, c’était un danger permanent. Il restait à trouver la bonne alchimie entre Jan Vertonghen et Chadli. Un qui prend l’intérieur, l’autre qui se charge de l’extérieur. Ça a très bien fonctionné. Une question d’intelligence, aussi. Quand tu as dans l’équipe un Eden Hazard qui pense essentiellement vers l’avant, c’est crucial d’avoir dans ses parages un gars qui fait un gros boulot défensif. Pour aller loin, il te faut des artistes mais aussi des guerriers.

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Maintenant, Roberto Martinez va peut-être changer certaines choses. Il pourrait y avoir un peu de mouvement dans le noyau, pas sûr non plus qu’il maintiendra sa défense à trois. Ça pourrait bouger et ça pourrait alors être la chance de Chadli à moyen terme. Et à propos de guerriers, il nous en a manqué contre la France. On peut dire ce qu’on veut sur ce match, on peut continuer à se plaindre du jeu pratiqué par les Français, mais si tu avais mis un bon Radja Nainggolan dans un match pareil, ça aurait peut-être tourné autrement. Il aurait fait la guerre dans le milieu et il est toujours susceptible de te lâcher un tir cadré et puissant improbable depuis la deuxième ligne. A partir du moment où ça ne marchait pas depuis la première ligne, ça aurait pu être une solution.  »

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