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 » on rêvait du real… « 

Raymond Langendries va quitter la présidence de Tubize, après 30 ans de mandat. Il a été le président d’Eden Hazard.

RAYMOND LANGENDRIES :  » Quand Eden Hazard jouait chez nous, à douze ou treize ans, je n’avais pas beaucoup de temps pour aller voir les matches de jeunes parce que mes activités politiques m’accaparaient énormément. Mais un jour, des entraîneurs m’ont dit : Il faut que tu viennes voir, on a un vrai phénomène, une pépite. J’y suis allé. Et j’ai découvert un vrai phénomène. Eden Hazard réussissait des gestes extraordinaires, on décelait déjà ses caractéristiques actuelles. Il était capable de traverser tout le terrain en dribblant presque toute l’équipe d’en face et il terminait par un assist ou un but. On n’en revenait pas. Tubize était à l’époque un bon club de D2 mais je savais qu’on n’allait plus le garder très longtemps. On avait un gamin qui était un génie et il y avait plusieurs scouts à la plupart de ses matches. Il venait à peine d’arriver mais on était certains que son départ était déjà imminent et qu’on parlerait vite de lui.

Plus pieds sur terre que les Hazard, je ne connais pas.  » Raymond Langendries

Quand Lille est venu, on n’a rien eu à dire, on n’a même pas participé aux discussions. Tout a été réglé entre Thierry Hazard et le LOSC, c’était comme ça parce qu’on n’avait pas le droit de mettre sous contrat un joueur aussi jeune. On a simplement touché une petite indemnité de formation. C’est plus tard que c’est devenu intéressant pour Tubize. Quand Eden Hazard est passé de Lille à Chelsea, on a reçu près de 750.000 euros. On aurait voulu qu’il signe ensuite au Real, quand il en a été sérieusement question. Là, on aurait eu droit au pactole. Maintenant, s’il va quand même au Real, on touchera toujours quelque chose mais ça n’aura plus rien à voir parce que le calcul du dédommagement pour les clubs formateurs est complètement différent quand le joueur a dépassé l’âge de 26 ans. Dommage que ça ne se soit pas fait plus tôt…

Raymond Langendries
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A Tubize, on a un lien fort avec la famille Hazard parce que trois des quatre fils ont joué chez nous. Et le père a entraîné des jeunes du club. Le lien est entretenu par différents événements. Mon fils Vincent est très proche de l’équipe nationale via son boulot à la RTBF, ça aide. Quand il y avait un tournoi Eden Hazard au centre national de Tubize, Eden venait y passer son nez. Avec le sourire. Et je suis toujours sidéré quand je vois le comportement de ses parents. Ils ont un gamin qui est une star planétaire, ils ont Thorgan qui est aussi dans le noyau de l’équipe nationale, un troisième fils qui promet aussi, mais tout semble toujours normal pour eux, quand on leur en parle. Plus pieds sur terre qu’eux, je ne connais pas. Quand je vois les débordements de papas dont un fils vient de jouer quelques bons matches… Mais ils sont comme ça chez les Hazard, ils ont toujours été comme ça. Ils se rendent compte qu’ils ont créé un être complètement exceptionnel mais ils restent simples, abordables. Il faut croire que c’est dans les gènes, chez eux.  »

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