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Man U accueille sa nouvelle star

Alexis Sanchez va renforcer un secteur offensif mancunien en quête de références.

Une Coupe du monde est parfois irrationnelle. Des joueurs s’y révèlent, explosent aux yeux du grand public, puis retombent dans l’anonymat au bout d’un été ravageur. Sir Alex Ferguson s’est toujours méfié des grands tournois. Dans son autobiographie, l’ancien manager écossais précise :  » Il arrive que des joueurs se motivent et se préparent pour une Coupe du monde ou un Championnat d’Europe. Une fois le tournoi passé, ils peuvent connaître une baisse de niveau.  » C’est peut-être pour cela qu’après le Mondial 2010, Fergie ne fait pas tout pour attirer à Old Trafford un joueur de 21 ans qui l’a pourtant impressionné pendant le tournoi : un certain Alexis Sanchez.

Il faudra attendre plus de sept longues années pour que le maillot des Red Devils se pose enfin sur les épaules du Chilien. Entre-temps, Sanchez a explosé à l’Udinese, empilé les titres avec le Barça de Lionel Messi, brillé avec la sélection et emmené le secteur offensif d’Arsenal, club qu’il a rejoint après une Coupe du monde 2014 où il a fait briller le Chili de Jorge Sampaoli. Chez les Gunners, Alexis n’a jamais vraiment lutté pour les titres qu’il convoitait, malgré 60 buts répartis en quatre saisons parfois inégales. Il suit donc la voie empruntée par son prédécesseur sur le front de l’attaque londonienne. Comme Robin van Persie avant lui, Sanchez troque son maillot d’Arsenal contre celui de United.

José Mourinho accueille le Chilien avec le sourire de celui qui a frappé un grand coup inattendu.  » Notre équipe n’était pas construite pour accueillir de nouveaux joueurs en janvier « , a précisé le Special One.  » Mais si une opportunité fantastique se présente, il faut se battre pour elle.  » Le manager portugais pouvait-il vraiment passer à côté de l’option Sanchez, alors que son Manchester a souffert devant le but adverse dès que Romelu Lukaku a traversé une moins bonne période ?

Le secteur offensif des Red Devils peut sembler bouché, mais la jeunesse de Jesse Lingard, Marcus Rashford ou Anthony Martial empêche Mourinho d’en faire des références. Aucun n’est une ressource aussi fiable qu’Alexis Sanchez, qui produit un but toutes les 104 minutes en Premier League depuis son arrivée à Arsenal, voici trois saisons et demie. Pour couronner le tout, le Chilien est capable de briller sur tout le front de l’attaque, puisqu’il s’est montré efficace à gauche ou en pointe à l’Emirates Stadium, après avoir brillé sur le flanc droit du Camp Nou pendant plusieurs saisons.

S’il semblait surtout s’éclater en pointe, dans le onze d’ Arsène Wenger, c’est parce qu’Alexis a besoin d’un terrain de chasse indéfini pour atteindre son meilleur rendement. Les limites d’un flanc peuvent parfois le bloquer, mais la liberté octroyée par Mourinho à ses éléments offensifs efface souvent les contraintes des positions avec le ballon.  » Avec Louis van Gaal, c’était compliqué qu’un ailier se démarque vers le côté qui n’était pas le sien. Alors que Mourinho n’y voit pas d’inconvénient « , rappelait Ander Herrera dans le mensuel espagnol Panenka. Une liberté que le nouveau numéro 7 des Red Devils est prête à dévorer à pleines cuisses.

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