Le Zenit a perdu son père sportif

Konstantin Sarsania, le cerveau qui est à la base du succès du Zenit Saint-Pétersbourg, est décédé de manière inopinée pendant la parenthèse internationale.

Le Zenit Saint-Pétersbourg vit des semaines de vérité : le week-end dernier, le leader se déplaçait à Moscou pour le choc contre le CSKA, troisième, et dimanche, il reçoit le Lokomotiv Moscou, deuxième. Le Zenit, leader de sa poule en Europa League, a été durement frappé en début de mois. L’architecte de sa renaissance sportive, Konstantin Sarsania, est décédé inopinément. Agé de 49 ans, Sarsania ne se sentait pas très bien. Il est tombé dans le coma puis a succombé des suites d’une thrombose.

C’est un coup dur pour le Zenit car Sarsania, qui a joué en France (Dunkerque, Armentières et Lens) avant de devenir manager, est à l’origine de ses succès sportifs.

Il a été nommé directeur sportif du Zenit en juillet 2006, après la reprise par Gazprom. Arshavin et Kerzhakov y jouaient déjà mais Sarsania leur a adjoint des ténors comme Tymoshchuk, Lombaerts et Danny. Six mois plus tard, Shirokov a signé au Zenit, qui a enlevé son premier titre depuis 1984 dès 2007. Un an plus tard, il empochait la Coupe UEFA.

Sarsania a quitté le Zenit en 2009. Il avait d’autres ambitions : il voulait tenter sa chance au poste d’entraîneur principal et a travaillé en Russie et en Lituanie, sans casser la baraque.

Il est revenu à Saint-Pétersbourg en mai dernier. Objectif : rendre son élan à l’équipe, qui avait raté la Ligue des Champions deux années de suit. Première tâche : trouver un coach, suite au départ de Mircea Lucescu. Il a jeté son dévolu sur Roberto Mancini. Deuxième tâche : dénicher des talents locaux. Sarsania a transféré Daler Kuzyaev de Grozny -un coup dans le mille. Le médian axial est considéré comme le meilleur transfert de Russie et il vient d’effectuer ses débuts en équipe nationale. Troisième tâche : rehausser le niveau. Sarsania a fait le ménage dans le noyau et transféré trois footballeurs de talent : Paredes, Kranevitter et Mammana. Résultat : un meilleur football et une compétitivité retrouvée.

PETER T’KINT

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