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Le talent face au plan

Les Diables rouges méritent des égards particuliers, même quand ils n’ont pas encore vraiment étrenné leur nouveau statut. Sur la pelouse de la Luminus Arena, Andy Najar et Dennis Appiah sont associés sur le flanc droit de la défense anderlechtoise. L’idée d’ Hein Vanhaezebrouck est limpide : le coach des Mauves veut des jambes rapides et dynamiques pour éteindre les incendies lancés par les slaloms de Leandro Trossard.

La clé du football de Genk se trouve dans cette zone, où Alejandro Pozuelo aime s’installer pour combiner avec le nouveau Diable. Ensemble, ils permettent au Racing de faire la différence sur des attaques accélérées, un atout qu’ils avaient fini par perdre sous Albert Stuivenberg à force de se complaire dans une possession trop horizontale. Philippe Clement a rendu à ses hommes-clefs le goût de la verticalité, et la passe qui permet de gagner des mètres dans une zone du terrain où chaque centimètre gagné vaut cher, part souvent des pieds d’un des deux maîtres à jouer du Limbourg.

Anderlecht l’avait bien compris, et a généralement bien bouclé cette zone décisive du terrain. Évidemment, Trossard et Pozuelo ont fini par apparaître. L’Espagnol, surtout, a régné sur le match après l’ouverture du score, quand le marquoir a obligé les Mauves à attaquer plus souvent. Sur les contre-attaques limbourgeoises, il était souvent le relais cherché par le Racing, utilisé pour mettre sur orbite les jambes véloces d’ Aly Samatta ou de Dieumerci Ndongala, quand il ne s’associait pas avec Trossard. Le Diable, lui, a déséquilibré le système bruxellois à coups de talonnades géniales ou de protection de balle hors normes pour résister au pressing adverse. À l’ère de la pression constante, un joueur capable de conserver la balle dans la moitié de terrain adverse malgré la présence de chasseurs dans son dos a une valeur inestimable.

Genk semble aujourd’hui équipé comme un candidat au titre. En ajoutant la vitesse et les combinaisons axiales à leur registre, les hommes de Clement paraissent capables de marquer dans tous les scénarios. Contre Anderlecht, alors que le marquoir restait muet, c’est une phase arrêtée qui est venue au secours du Racing. Il est toujours plus facile d’ouvrir une porte quand le onze de base ressemble à un trousseau de clés.

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