Le plan Seedorf

La semaine dernière, le Deportivo La Corogne a engagé Clarence Seedorf comme entraîneur. Comment le Hollandais va-t-il s’y prendre pour sortir le club de la zone rouge ?

Après sept matches consécutifs sans victoire (24 buts encaissés), le Deportivo La Corogne a limogé son entraîneur, l’Espagnol Cristóbal Parralo (50) la semaine dernière. Dans la foulée, il a présenté son nouveau coach, Clarence Seedorf (41). Le président Tino Fernández a justifié ce choix comme suit :  » Nous avions besoin d’un leader. Nous n’avons pas un joueur comme Sergio Ramos, capable de diriger l’équipe sur le terrain comme en dehors.  »

Au cours de sa première conférence de presse, le Hollandais a balayé d’un revers de la main la remarque selon laquelle il n’avait guère d’expérience comme entraîneur (il a entraîné l’AC Milan pendant cinq mois et a passé cinq mois à Shenzhen, en D2 chinoise).  » Je pourrais vous citer beaucoup de noms de gens qui n’avaient pas un gros CV lorsqu’ils sont devenus coaches mais qui se débrouillent bien. Zinédine Zidane, par exemple, avait encore moins d’expérience que moi lorsqu’il a repris le Real Madrid. Je pense que, quand on engage quelqu’un, c’est en se basant sur son potentiel et pas seulement sur son expérience. Il faut bien commencer quelque part.  »

Le Deportivo risque la relégation et Seedorf doit l’empêcher de descendre. Il a commencé par doubler la charge d’entraînement. De plus, les joueurs doivent manger ensemble chaque midi car le Hollandais, d’origine surinamienne, veut les connaître le plus rapidement possible. Et cela dépasse le cadre de leurs qualités footballistiques.  » Souvent, ce n’est pas l’aspect technique mais l’aspect humain ou psychologique qui fait la différence.  »

On sait que Seedorf, qui a signé jusqu’au terme de la saison, aime les combinaisons. C’est un motivateur qui parle beaucoup à ses joueurs et qui met l’accent sur le côté positif des choses. Mais il a aussi son caractère : il dit ce qu’il pense, sans détours. C’est ainsi que, lorsqu’il entraînait l’AC Milan, il s’est souvent heurté à Silvio Berlusconi, le président du club lombard.

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