» La pelouse artificielle falsifie la compétition « 

Steve Van Herpe
Steve Van Herpe Steve Van Herpe est rédacteur de Sport/Voetbalmagazine.

Les Pays-Bas remettent les pelouses artificielles en question. Klaas-Jan Huntelaar, l’avant de l’Ajax, est contre.

 » A tous points de vue, je suis heureux de rejouer aux Pays-Bas. Enfin, à presque tous les points de vue « , précise Klaas-Jan Huntelaar, l’attaquant qui est revenu de Schalke 04 après sept saisons.  » Ces revêtements artificiels sont épouvantables. Ils ne valent rien et ils falsifient la compétition. Le ballon rebondit autrement, on obtient d’autres effets. C’est une autre sorte de football. Il y a des années, certains clubs pensaient que ce serait l’avenir mais maintenant, nous pouvons tous conclure que c’est de la foutaise.  »

Plusieurs ténors du football néerlandais ont déjà signé un manifeste contre l’utilisation des terrains artificiels dans l’Algemeen Dagblad. Parmi eux, Mark van Bommel, Ruud Gullit, Wesley Sneijder et Arjen Robben plaident avec ferveur pour une interdiction de ces terrains en Eredivisie. La cible des critiques : techniquement, le football est un autre jeu sur une pelouse artificielle et aucun autre championnat ne joue autant sur un revêtement synthétique. Sept clubs de division un néerlandaise ont un terrain artificiel : le Sparta, VVV, ADO La Haye, Heracles, le PEC Zwolle, Roda JC et l’Excelsior.

Klaas-Jan Huntelaar ne comprend pas que la fédération néerlandaise n’intervienne pas.  » S’il n’y a pas de règle claire pour la surface, nous pouvons tout aussi bien jouer sur de la terre battue ou du sable. En Allemagne, pareille situation serait impensable : la fédération émet des règles que tous les clubs suivent. Ici, rien ne bouge.  »

Pourtant si, car l’ECV, l’organisation des clubs d’Eredivisie, a mis sur pied un groupe de travail pour étudier l’interdiction des surfaces artificielles. Le groupe doit présenter une proposition le 12 décembre. Il faudra avant tout obtenir une majorité pour dédommager les sept clubs utilisant déjà le gazon artificiel, si on en arrivait à une interdiction. L’affaire peut coûter très cher. A suivre.

STEVE VAN HERPE

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