© KOEN BAUTERS

 » L’objectif principal, c’est d’essayer que le groupe s’apprécie « 

Julian Nagelsmann :  » Si tu veux avoir du succès à court terme, la tactique est primordiale. Sur le long terme, tu dois comprendre les gens, les faire travailler ensemble, les aider à gérer leurs problèmes personnels, avoir de l’empathie. Le football, c’est 30 % de tactique et 70 % d’humain.  »

MAZZÙ : Je ne sais pas si l’équilibre est comme ça, mais c’est sûr que j’ai la même vision. L’humain est très important. La tactique aussi, l’organisation aussi, mais je pense que si on est positif, cohérent et correct sur le plan humain, on arrive à retirer beaucoup plus de la personne qui est en face de soi. Essayer de la comprendre, d’écouter ses problèmes journaliers, ça peut nous faire avancer tous ensemble. L’important dans un groupe, c’est que les joueurs se comprennent entre eux, et qu’on accepte à certains moments qu’on puisse pardonner une erreur à l’un, parce qu’il est dans une situation plus difficile. Se connaître, c’est certainement la chose la plus importante.

Le groupe qui  » vit bien « , c’est ce qui peut amener une équipe à se sublimer mentalement pour faire basculer un match ?

MAZZÙ : Oui ! Depuis que je suis ici à Charleroi, ce n’est pas facile du tout, mais l’objectif principal, c’est d’essayer que le groupe s’apprécie. Comme ça, de visu, on pourrait croire qu’ils s’apprécient tous, et ce n’est pas spécialement le cas. Le plus bel objectif, peut-être irréel, ce serait évidemment de réussir à ce qu’un groupe de joueurs s’apprécie énormément parce que sur le terrain, ils vont se le rendre. Humainement, si je suis arrière latéral et que j’apprécie mon flanc, je vais travailler pour lui, et accepter qu’il travaille peut-être un peu moins défensivement à certains moments. S’ils ne s’apprécient pas, par contre, les détails négatifs vont s’enchaîner.

L’entraîneur peut jouer un rôle dans cette création de liens entre les joueurs ?

MAZZÙ : Je pense que oui. Si tu es un minimum cohérent, correct et respectueux, ils peuvent te le rendre. Le paramètre le plus important, quand on dirige une équipe, que ce soit dans le foot ou ailleurs, c’est de ne pas être un dictateur, d’être respectueux. Mais être respectueux, c’est aussi pouvoir dire les choses en face.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire