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 » J’AIME PÊCHER À LA BONNE FRANQUETTE « 

Tu as une communication très structurée, voire très policée.

Julien De Sart : Je ne suis pas très réseaux sociaux. Je n’aime pas entrer dans le modèle du footballeur type de nos jours, qui communique après chaque match, qui félicite ses coéquipiers ou qui remercie les supporters d’avoir fait le déplacement. Je n’aime pas ça. C’est tellement bateau. Tout le monde fait ça. Il n’y a même pas besoin de le faire, en fait. Il suffit d’aller parler aux supporters, d’aller les voir, dans l’ombre, pas sur les réseaux sociaux ou dans les médias. Pour moi, ça compte plus. Je préfère prendre une photo avec eux plutôt que d’en poster une où je suis en train de jouer, avec des remerciements en légende…

Donc on ne te verra pas t’afficher en vacances…

De Sart : Non, je n’aime pas être en haut de l’affiche. Je n’aime pas qu’on parle de moi. Je préfère le travail de l’ombre. Je suis quelqu’un d’assez discret, je m’entends bien avec tout le monde. Je suis comme ça. Je préfère garder mon intimité et partager des moments avec mes proches.

La pêche en fait partie ?

De Sart : (Rires) Disons que la pêche est une excuse pour qu’on puisse se retrouver entre potes. C’est un moyen de passer un après-midi ensemble, de parler de tout et de n’importe quoi. De temps en temps, ça prend, mais on n’est pas des pêcheurs pros, même si on a notre permis, on est obligés (il sourit). C’est quelque chose de très simple. Ça doit faire à peu près deux ans qu’on pêche. On a notre endroit, on s’y retrouve un après-midi. On a notre petit barbecue portable qu’on achète à deux euros, on met du bois, on prend de la viande et voilà, on est là, à la bonne franquette. C’est ça que j’aime. C’est tellement loin du strass et des paillettes du monde du foot.

Il paraît que tu voulais même pêcher depuis ton balcon à Middlesbrough…

De Sart : C’est vrai ! (Il rit) J’avais un appartement qui donnait sur une rivière. J’avais plus qu’à mettre une canne à pêche et c’était parti. Mes potes devaient venir pêcher mais ils n’ont pas pu finalement. J’ai aussi des amis qui jouent en première ou en deuxième provinciale et j’adore aller les voir jouer. J’essaye d’y aller aussi souvent que possible quand je reviens sur Liège, ça me permet de sortir un peu de mon quotidien de professionnel. C’est tellement un autre football. Il y a la troisième mi-temps, les arbitres, les commentaires des gens… Après les matches, le casier est déjà prêt. Dans le vestiaire, on met la sono et tout le monde chante avec sa bière en main… C’est si loin de l’anxiété, de la pression qu’on peut vivre en D1, avec les télés avant et après la rencontre. C’est beau à voir.

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