» J’ai bousillé les deux dernières années « 

Il reconnaît être responsable de ses problèmes, après l’année du titre avec Gand. Il a cru que tout allait couler de source puis les ennuis ont commencé. Sur le plan privé, sportif, sans oublier l’ambition d’inscrire 26 buts…

Benito Raman :  » Je sais que je ne suis pas de ceux qui marquent 26 goals par saison. Hein m’a un peu trop bousculé. Au début, c’est motivant : lors de la séance suivante, on veut montrer à l’entraîneur qu’il a tort mais au bout d’un temps, ça a un effet pervers. Pas seulement à mon égard. Souvent, je ne savais pas pourquoi je ne jouais pas. Il avait ses préférés, comme tout entraîneur.

Sans vouloir être fanfaron, avec AleksandarJankovic, j’étais presque sûr à 100 % de jouer. Pas parce que j’étais le meilleur mais parce qu’il m’aimait bien. On retravaillera ensemble un jour, m’a-t-il dit quand on s’est revu. J’aimerais bien aussi, de même que je veux encore travailler avec Hein si j’en ai l’occasion. C’est le meilleur de tous les entraîneurs avec lesquels j’ai joué. On a commis une erreur : après le titre, il a dit qu’on repartait de zéro, en oubliant tout ce qui s’était passé. Mais ça ne marchait pas.

Quand il m’arrivait quelque chose, il pensait que je n’avais pas changé. Quelque part, je pensais la même chose. En sept saisons, j’ai eu deux années moins bonnes. Les deux dernières, parce que je ne vivais pas à 100 % pour mon boulot. Je le reconnais. Je peux adresser des reproches aux entraîneurs mais le fait est que je suis responsable. D’autres aussi, sans doute, mais moi en premier. Mon entourage est excellent, les gens remarquent une évolution mais en matière d’accompagnement, les clubs ne sont peut-être pas encore assez professionnels.  »

Gand aurait-il dû être plus sévère ? Raman :  » Alors, je serais probablement parti plus tôt. Mais je m’y plaisais. Je pouvais faire ce que je voulais même si mes prestations étaient bonnes. En équipes d’âge, on ne m’a jamais rien dit car je jouais mes matches et je marquais. Je serais sans doute plus loin si, à quinze ans, j’avais écouté mon père et rejoint Aston Villa.

Mais je suis content de la manière dont les choses se sont déroulées. Je ne vais certainement pas dire que Gand est responsable de tout… J’ai bousillé mes deux dernières années. Je me rendais au club comme si j’allais au travail. Un travail qui ne me passionnait pas. Maintenant, je me sens beaucoup plus concerné. « 

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