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 » Il n’y a plus de guerre d’Egos « 

Malgré des résultats sportifs décevants, le Standard ne semble pas avoir perdu de son attractivité. Partenaire depuis de nombreuses années des deux Sporting (Anderlecht et Charleroi) mais aussi de l’équipe nationale, l’entreprise de prêt-à-porter  » Carlo et fils  » s’est associée en septembre 2016 au club principautaire.  » J’ai beau être un supporter de longue date des Mauves, je prends énormément de plaisir à me rendre à Sclessin. La structure commerciale est bien en place, et elle est dynamique. Et ça reste un club mythique quoi qu’on en dise « , souligne Eric Simonofski, co-propriétaire de l’entreprise carolorégienne.

Arrivé au club en tant que directeur commercial et de la communication, Alexandre Grosjean s’est vu affubler d’un nouveau titre cet été : COO (Chief Operating Officer).  » Je ne m’implique pas dans la gestion sportive. Olivier (Renard) est le directeur sportif du club, c’est lui qui définit le cadre avec Bruno (Venanzi) en concertation avec le coach. Moi je m’occupe de toute la gestion opérationnelle et quotidienne du club. Je ne suis pas issu du monde du football, par contre j’ai plus de 20 ans de management derrière moi. Et je pense qu’un club de foot doit se gérer en grande partie comme une entreprise, et ce même si je suis parfaitement conscient que le facteur émotionnel a énormément d’importance.

Vous êtes notamment à la base de la venue de Benjamin Nicaise.

ALEXANDRE GROSJEAN : Benjamin est venu vers moi en me disant qu’il avait un projet à nous présenter. J’en ai parlé à Bruno et nous l’avons rencontré après avec Olivier. Notre but était de lui confier le rôle de Team Manager au sens large, celui de gestionnaire d’équipe qui doit encadrer un noyau. C’est un support supplémentaire que l’on offre au coach. Tout est très clair depuis le début, Benjamin me rapporte et ne déborde pas sur le sportif. Je ne voulais pas d’une nouvelle rivalité Van Buyten-Renard et c’est pourquoi les rôles ont été parfaitement établis.

En tant qu’anciens supporters, Bruno Venanzi et vous-même, vous n’en avez pas gardé les réflexes ?

GROSJEAN : On s’interdit d’être supporters. Bruno a peut-être eu, au départ, des réactions de supporter mais il les a corrigées avec le temps.

L’arrivée cet été de Mpoku et de Pocognoli ressemble pourtant à une réaction de supporter.

GROSJEAN : On est évidemment conscients que ce sont des transferts qui vont de prime abord plaire aux supporters. On ne va d’ailleurs pas s’interdire de récupérer des anciens du Standard, et je crois qu’aujourd’hui, ils apportent quelque chose et pas uniquement sur le terrain. Je note aussi que l’état d’esprit a changé très fortement en l’espace de quelques mois et on le doit, entre autres, à ces deux joueurs.

Est-ce que Bruno Venanzi vous a semblé par moments démoralisé après ces deux saisons décevantes ?

GROSJEAN : Ce n’est pas son genre. Il sait où il va et il sait que la refonte du Standard est un travail de longue haleine. Les valeurs de ce club que l’on remet en avant depuis deux ans : passion, fierté, ferveur, ça reste la toute grande force du Standard mais aussi sa plus grande faiblesse. Quand tout va bien, la passion c’est extraordinaire, mais c’est difficile à gérer quand ça va moins bien. Bruno en est parfaitement conscient. On reste le deuxième club belge en termes d’assistance et d’abonnés. C’est la preuve que le lien entre la base et le Standard reste bien présent. Et je crois qu’ils savent qu’on est à fond dans le projet. Mais on sait aussi que leur patience n’est pas éternelle. Il existe une sincérité dans le travail de la direction, une transparence mais aussi des maladresses. Mais je dois dire que si l’on sort du sportif, on a amélioré beaucoup de choses, notamment sur les réseaux sociaux. Il faut se rappeler que quand je suis arrivé il y a deux ans, le Standard n’avait même pas sa propre page Facebook ou Instagram. De nouveaux sponsors se sont greffés au club, en plus de nos sponsors historiques. Et on a désormais un équipementier comme New Balance, qui nous soutient, ce qui n’est quand même pas rien. Et j’en suis très fier. Reste que tu peux jouer avec la plus belle marque du monde, si tu ne gagnes pas tes matches, ça ne sert à rien.

Le Standard n’est pas à la recherche de nouveaux investisseurs ?

GROSJEAN : Non, pas à ma connaissance. En tout cas à aucun moment, Bruno ne nous l’a fait ressentir. La situation financière actuelle est saine et le club le doit à un gros travail que Bruno a entrepris depuis la reprise. Et au niveau de l’organisation et de la structure, c’est beaucoup plus simple que par le passé. Personne ne veut le job de personne. Il n’y a plus de conflit d’intérêts ou de guerre d’egos.

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