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Excel Mouscron

Qui a dit que l’Excel n’évoluait pas déjà dans le futur ? Le REM lance sa machine à avancer dans le temps dès la mi-juillet. Le 20, plus exactement. En ce jeudi d’été, le club picard organise son Job Day, en compagnie de son partenaire, la boîte d’intérim Randstad. L’idée est simple : recruter des nouveaux éléments. Les conditions requises à l’embauche le sont également : être disponible pour travailler en soirée, la semaine, ou les weekends ; se montrer polyvalent à plusieurs postes ; rassembler des qualités d’initiative et d’efficacité ; ou encore, savoir bosser en groupe.

Les candidats peuvent se déplacer au Canonnier pour présenter leur CV et si celui-ci plaît aux représentants du club, un entretien se déroule dans la foulée. Mouscron a bien besoin de renforts. Le pavillon maltais de Pini Zahavi et Fali Ramadani a démarré sa pré-saison timidement avec une petite douzaine de joueurs à l’appel. Mais malheureusement, ce Job Day n’est destiné qu’au recrutement de stewards, bénévoles, hôtesses d’accueil, serveurs et serveuses compétents.

L’Excel doit donc encore chercher quelques footballeurs et distributeurs de caviars sur un plateau. Et à vrai dire, à la surprise générale, il le fait plutôt bien. Si quelques coiffeurs s’invitent tardivement à la fête, à l’instar du Serbe Nikola Gulan, véritable pion du système Ramadani, le mercato des Mouscronnois est particulièrement bien pensé. Le jeune Aristote Nkaka joue les stewards, permet à Omar Govea de récupérer son convive de ballon pour le diriger élégamment vers ses hôtes, que ce soit Jonathan Bolingi ou Taiwo Awoniyi. Derrière, Logan Bailly s’impose en patron.

Mais comme tout intérimaire ou étudiant saisonnier qui se respecte, les Hurlus connaissent une baisse d’activité l’hiver venu. Du 30 septembre au 4 novembre, en six matches, ils enchaînent un 3 sur 18, avec aucun succès, trois nuls et trois défaites. La fiche de paie et les cadeaux de Noël risquent d’en pâtir. Une situation assez normale pour une équipe surprenante qui marchait sur l’eau, en surrégime à des moments-clés, avant de prendre un bon bain de remise en question.

C’est la dure loi du marché de l’emploi. Un intermittent du spectacle connaît ses périodes fastes et ses moments troubles. Et à Mouscron, il y en a quelques-uns. Govea, Bolingi ou Awoniyi marquent logiquement le pas de leurs débuts en fanfare. Reste à voir si le duo Zahavi-Ramadani, relayé par le directeur sportif Jürgen Röber, se satisfait du divertissement. Sinon, il pourra toujours organiser un deuxième Job Day en janvier.

PAR NICOLAS TAIANA

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