De simulateur à buteur adulé

Après ceux du RB Salzbourg, Timo Werner a conquis les coeurs de l’Allemagne.

Son collègue international Mario Gomez (32 ans, Wolfsburg) en est sûr :  » Timo va dominer la Bundesliga dans les dix prochaines années et peut-être même l’Europe.  » L’avant a ainsi alimenté les rumeurs d’un transfert de l’attaquant de 21 ans du RB Leipzig au Bayern, l’année prochaine. Werner est arrivé il y a un an du VfB Stuttgart pour dix millions et est sous contrat à Leipzig jusqu’en 2020. En première instance, il serait en Bavière le partenaire de Robert Lewandowski (29 ans), qu’il pourrait ensuite remplacer.

Joachim Löw qualifie Werner de fusée. Le jeune avant a inscrit six buts en huit matches pour l’Allemagne et a été le plus productif de la Coupe des Confédérations en Russie, avec trois buts et deux assists.  » Sa vitesse et sa féroce volonté de marquer font très mal à ses adversaires. Ses rushes et son jeu en profondeur sont difficiles à stopper. Ils témoignent de la classe la plus pure.  »

Avec deux goals pendant le match de l’Allemagne contre la Norvège (6-0), à Stuttgart, Werner a eu une part importante dans la victoire. Pour la première fois, le public a même scandé son nom de manière positive. C’est que depuis décembre dernier, Werner appartenait à la catégorie des simulateurs, pour avoir plongé à terre contre Schalke 04, sur une action du gardien Ralf Fährmann. Werner a converti le penalty injustement attribué par l’arbitre Bastian Dankert. Partout où il s’est ensuite produit avec le RB Leipzig, le simulateur a été sifflé.

Il a donc fallu un certain temps à Werner pour conquérir les coeurs des Allemands, malgré ses 21 buts en 31 matches la saison passée et la surprenante deuxième place du RB Leipzig.  » J’aimerais clore définitivement ce chapitre « , a déclaré Werner à la presse.  » À ce moment-là, j’étais bourré d’adrénaline et j’ai pris une décision en une fraction de seconde. J’ai commis une erreur et je le reconnais. Kobe Bryant a été hué partout en NBA. Il était toujours le meilleur. Non que ce soit mon cas mais j’ai longtemps puisé courage dans son exemple.  »

frédéric vanheule