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De José à Olé

Les ondes négatives de José Mourinho ont fait place à l’approche positive du caretaker manager Ole Gunnar Solskjaer à Manchester United.

 » Please welcome the legend, Ole Gunnar Solskjaer « , demande le speaker d’Old Trafford quand le Norvégien sort du tunnel pour le match contre Huddersfield Town (3-1). Il n’en faut pas davantage au public. Le nom du nouvel entraîneur résonne dans les travées. De la tribune d’honneur, sa femme, Silje, fait de grands signes. Partout, on agite des banderoles qui associent son prénom à celui de légende, comme Olegend.

L’attaquant norvégien est entré dans l’histoire en inscrivant le but de la victoire, dans les arrêts de jeu, lors de la finale de Ligue des Champions 1999, face au Bayern (2-1). Ce n’est qu’un des 92 buts qu’il a inscrit en 235 joutes pour les Red Devils.

L’ambiance pesante qui plombait Old Trafford durant l’ère José Mourinho a fait place à la jovialité, la semaine dernière, durant le match contre Huddersfield Town. Les gens semblaient libérés, dans le stade et aux alentours. Même les responsables du matériel et le personnel de cuisine souffraient de la présence étouffante du SpecialOne, a trahi Wayne Rooney.

Les deux buts de Paul Pogba constituent la meilleure illustration de cette libération. Le champion du monde français a paru renaître de ses cendres contre Huddersfield Town. Il débordait de plaisir de jouer.  » C’est le Paul que j’ai connu quand j’entraînais les espoirs « , a ensuite déclaré Solksjaer.  » Quand on joue pour Manchester United, on doit être heureux.  »

Solskjaer, dont Sir Alex Ferguson a soutenu la candidature au poste d’entraîneur intérimaire, est l’extrême opposé du Portugais.  » Solksjaer est à Manchester United pour former les joueurs, pas pour les démolir « , a écrit The Guardian. À l’exception d’un passage raté à Cardiff City, le Scandinave a gagné ses galons d’entraîneur à Molde FK, avec lequel il a été sacré champion de Tippeligaen norvégienne à deux reprises. Il a aussi fait parler de lui en Europa League durant la campagne 2015-2016. Molde, versé dans la poule du Celtic, de l’Ajax et de Fenerbahçe, a terminé premier. Solksjaer et ses troupes ont été éliminés en seizièmes de finale par le FC Séville, le futur lauréat.

Son approche a fait sourire Molde : il y comparait ses joueurs avec leurs homologues de United. Il disait ainsi que le jeune attaquant Erling Braut Haland jouait  » comme Romelu Lukaku  » et qualifiait les vétérans Magne Hoseth et Daniel Berg Hestad de  » Giggs  » et  » Scholes  » de l’équipe. Mais ça a fonctionné.

Quand on évoque les talents d’entraîneur du Norvégien de 45 ans au visage de poupon, on relève surtout la qualité de ses analyses. Il s’appuie sur elles pour intervenir. En revanche, il préfère déléguer le travail de terrain à ses assistants. Son amour du club est incontestable. En 2017, on lui a demandé si le poste d’entraîneur de Manchester United l’intéresserait. La réponse a fusé :  » Franchement, oui. Rien que d’y penser, j’en ai la chair de poule.  »

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