» Cruijff n’a jamais parlé de 4-3-3 ou de 3-4-3 « 

L’équipe nationale néerlandaise est en passe de louper un tournoi majeur pour la deuxième fois d’affilée, et les Espoirs n’ont participé qu’à un seul des cinq Championnats d’Europe organisés depuis 2007. Après la cuisante défaite subie en France, les discussions tournaient la plupart du temps autour du 4-3-3 utilisé par le sélectionneur Dick Advocaat. Mais, pour Wim Jonk, ce n’est pas l’essentiel.

 » Je n’aime pas ces discussions à propos d’un système de jeu. Les systèmes changent constamment, mais les principes de jeu restent. Je considère que les principes sont plus importants que les systèmes. Par exemple : en cas de perte de balle, exerce-t-on un pressing ou recule-t-on ? Comment recherche-t-on le troisième homme ? La première passe doit-elle être verticale ou prend-on le temps de combiner pour chercher l’ouverture ? Comment placer les attaquants en position de un-contre-un ? Comment garder la bonne distance entre les lignes, afin d’exercer un pressing ? C’étaient les principes de base que Johan Cruijff et moi défendions. Nous ne parlions jamais de 4-3-3 ou de 3-4-3. Ce sont les intentions et l’exécution qui comptent. Si l’on ne dispose pas d’un centre-avant attitré, pourquoi ne pas jouer avec un faux n°9 ? Cela perturbe l’adversaire et en plus, on crée une supériorité numérique dans l’entrejeu. C’est ce que fait l’Espagne, notamment. Et les Espagnols font des émules dans d’autres grandes équipes. Si l’on dispose d’un centre-avant du calibre de Marco van Basten ou de Ruud van Nistelrooy, ce n’est pas compliqué de créer le danger. Mais si l’on n’en dispose pas, il faut regarder comment on peut placer un joueur comme Arjen Robben en position de un-contre-un. Et ce n’est pas une question de système. « 

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