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Cristian Benavente

Le dribbleur péruvien des Zèbres slalome entre questions sur son pays, son club et son avenir.

1 Honnêtement, on arrive à supporter son équipe nationale à la Coupe du monde quand on a été oublié par le sélectionneur ?

Il ne faut pas oublier que depuis mon arrivée à Charleroi, le sélectionneur m’a seulement convoqué deux fois. Même pendant ma meilleure période ici, quand j’étais un joueur important de l’équipe toutes les semaines, je n’étais pas repris en équipe nationale. Le sélectionneur avait son équipe déjà formée, et c’est quelque chose que je respecte. La Coupe du monde, je l’ai toujours vue comme un bonus qui pourrait arriver, mais je ne me suis pas pris la tête avec ça. Une fois que j’ai appris que je ne serais pas au Mondial, j’ai facilement tourné le bouton pour me mettre dans la peau du supporter. J’ai été attristé par l’élimination dès le premier tour, mais je suis heureux avec le beau football que le Pérou a proposé. Ça laisse des sensations positives autour de notre pays.

À Charleroi, je suis à un endroit où tout le monde m’apprécie.  » – Cristian Benavente

2 Felice Mazzù adore jouer avec deux attaquants, il a des gars comme Rezaei et Perbet dans son noyau, mais il garde son 4-5-1 pour te faire une place dans le onze. Ça te met un peu la pression ?

Évidemment, je sais qu’à Charleroi on peut jouer avec deux attaquants. Et au final, c’est toujours le coach qui prend la décision. Moi, je peux seulement faire de mon mieux pour être dans l’équipe. C’est clair qu’avec Jérémy, Kaveh et Chris (Bédia, ndlr), la concurrence est énorme. On est quatre pour deux places et tout le monde veut jouer. Mais au bout du compte, c’est positif pour l’équipe. Depuis que je suis arrivé à Charleroi, le niveau ne fait qu’augmenter. On n’est plus un petit club qui ne sait pas trop où il veut arriver. Maintenant, on est en play-offs 1 depuis deux ans. On sait ce qu’on doit faire pour gagner des matches.

3 Quand tu vois ce que dépensent les cinq grands du championnat, vous commencez quand même la course avec plusieurs longueurs de retard. Ça ne te frustre pas un peu ?

Si tu nous compares à d’autres équipes du championnat, et particulièrement aux cinq grands, c’est clair que la différence de budget est présente. Mais si tu te rappelles de la saison dernière, on a montré pendant la phase classique que même avec moins d’argent qu’eux, on pouvait se battre contre ces clubs-là. En play-offs, ça a été plus difficile, mais même avec moins de ressources, on montre toujours qu’on est présent.

4 Tu sors de ta première saison au-dessus de la barre des dix buts. Et pourtant, on a l’impression que tu aurais pu faire encore mieux. Toi aussi ?

En fin de saison, c’est vrai que j’étais un peu moins bien. Comme toute l’équipe, en fait. C’est un peu un cliché, mais j’essaie surtout d’être important pour l’équipe. C’est clair que passer les dix buts, c’était la première fois de ma carrière, et c’est beau pour moi. Mais l’objectif, c’est surtout d’aider l’équipe à gagner. De préférence, en marquant encore plus de buts cette saison que l’année passée.

5 On t’a cité sur le départ, et on a aussi entendu que le club demandait huit millions pour ton transfert. Flatteur ou exagéré ?

Si l’équipe demande pour moi un montant que peu d’équipes sont capables de payer, ça veut dire qu’ils sont contents de moi, non ? C’est une sensation qui me plaît. J’ai eu besoin de beaucoup de temps pour trouver ma place ici, et maintenant, je suis heureux. Je suis à un endroit où tout le monde m’apprécie. On ne sait jamais ce qu’il peut arriver dans le football, mais l’équipe croit en moi, la direction aussi. Tout ça, c’est le plus important pour moi.

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