© BELGAIMAGE

Benjamin Goeders

L’Union belge s’est engagée sur la voie de l’eSport. Sous la supervision de son responsable marketing, elle a choisi 4 joueurs pour former une équipe nationale, les eDevils, où on retrouve notamment les représentants officiels de Charleroi (Jason De Villers) et Mouscron (Quentin Vande Wattyne).

La sélection a eu lieu au Belgian Football Center de Tubize, lors d’un tournoi où la Fédé avait mis les petits plats dans les grands (directs des matches sur YouTube commentés en français et néerlandais, …).

Comment expliquer cet engagement ?

Le projet était dans nos cartons depuis quelque temps. La France a été la première nation à créer sa propre équipe nationale et la FFF nous a sollicités pour un match amical. Nous sommes souvent en contact et nous avons saisi la balle au bond. Nous sommes conscients que l’eSport est un segment en pleine expansion. C’est aussi une manière de nous adresser à un public plus jeune.

L’Union belge pourrait, à l’avenir, organiser des tournois ?

Un projet de championnat est déjà en route, qui dépendra des clubs et de la Pro League. Le but de la Fédération est de rassembler les meilleurs joueurs, qu’ils soient ou non issus d’un club. Nous voulons créer une base de joueurs sur lesquels nous appuyer. Le premier tournoi nous a permis d’en rassembler 4 et ils seront peut-être 8 ou 12 à l’avenir via d’autres phases de sélection et des compétitions en ligne.

Quel sera le but de cette équipe ?

Dans un premier temps, elle va défier d’autres nations lors de rencontres amicales. Ce serait symbolique d’avoir un duel sur le terrain et un autre sur écran. Même si un déplacement à l’étranger n’est jamais exclu, l’avantage du jeu en ligne est qu’il peut opposer des adversaires distants de plusieurs centaines de kilomètres. Nous voulons vraiment focaliser l’attention sur le collectif. C’est pour cette raison que nous avons créé une équipe et pas seulement recruté un eDevil. Les Français ont la même volonté.

D’autres initiatives sont-elles prévues d’ici la Coupe du Monde ?

Non. Maintenant que la sélection est créée, nous allons nous donner du temps pour réfléchir au développement du projet et trouver des adversaires. La confrontation amicale face aux Pays-Bas, en octobre, pourrait être une bonne occasion. Nous avons des idées à approfondir : recruter un coach, etc.

L’eSport est aussi en train de devenir un business. La Fédération est-elle sensible à cet aspect ?

Pour l’instant, nous sommes dans une démarche purement marketing. Nous avons voulu nous positionner pour être les premiers sur la balle, acquérir une connaissance du secteur, trouver et mettre en relation des partenaires, …

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire