Avant, la violence était très courante

Des combats de masse, dans et en dehors du stade. Des chaînes de vélo dissimulées dans les écharpes, des supporters battus à mort et des policiers qui fuient, pour revenir et frapper sur tout ce qui bouge, sans distinction. C’est ce que le journaliste néerlandais Friso Schotanus s’est attaché à décrire dans son livre Toen was geweld heel gewoon.

Récemment, les rixes qui ont eu lieu après Club Bruges-Antwerp – et qui ont également impliqué des hooligans étrangers – et l’attaque d’un bus de Beerschot-Wilrijk ont fait la une des journaux. Mais dans les années 70 et 80, et même dans les années 90, ce genre d’incidents était courant. Les alentours des stades de football n’étaient pas du tout sûrs.

Schotanus s’est intéressé aux origines du hooliganisme, et a essayé de comprendre pourquoi le phénomène exerce une telle fascination chez certains jeunes. Comment a-t-on pu en arriver au point où les violences ont causé des centaines de morts ?

Schotanus a surtout pris des exemples aux Pays-Bas, mais il a aussi discuté avec le spécialiste anglais John Williams, il a reconstitué le fil du match qui a mis le feu aux poudres durant la guerre civile dans l’ex-Yougoslavie, et il a consacré un long chapitre à un drame qui s’est déroulé dans notre pays : le drame du Heysel.

En tant que supporter du PEC Zwolle, né en 1976, Schotanus a lui-même été victime de la violence de certains supporters de football. Son récit est poignant. Il s’est posé des questions et a analysé la situation. Sans tabou, sans préjugé. Son livre porte un regard très intrusif sur le phénomène du hooliganisme.

Friso Schotanus,Toen was geweld heel gewoon, a été publié en août 2017 chez Atlas Contact à Amsterdam/Anvers.

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