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Liège, capitale du sport belge

On ne compte plus les pépites liégeoises. Même s’il y a forcément quelques boulets dans le lot, la Cité Ardente s’impose depuis quelque temps comme une mère nourricière pour le sport belge. Explications.

Liège, c’est de là que, depuis un certain nombre d’années, sont forgés les fers de lance du sport wallon et national. « Il y a une grosse culture sportive à Liège. Quand on fait un évènement sportif dans la région, il y a souvent beaucoup de monde », remarque Steve Darcis, au micro d’Inside Sport sur Equinoxe FM, radio locale. « On voit que les gens sont très intéressés. Maintenant, est-ce que c’est de la chance ? Est-ce que c’est dû à autre chose ? C’est difficile de le dire… »

Sébastien Pocognoli, autre figure de « Lîdje », lance quelques éléments de réponse. « Culturellement, c’est une ville où il y a beaucoup de nationalités, c’est chaleureux et on aime y vivre. Je ne connais aucune personne passée par là qui n’apprécie pas son passage. Au moins 9 personnes sur 10 vous le diront. »

« Alors, on dit que le Liégeois à un esprit un peu revanchard. Il faut toujours qu’il fasse à sa manière, qu’il entreprenne, qu’il conduise les choses, ce qui parfois agace un peu d’autres personnes en Wallonie. Les industries connaissent peut-être aujourd’hui une période creuse, mais son bassin sidérurgique a été le creuset de la révolution industrielle belge. », pose Marc Cloes, installé dans son bureau du département des sciences et de la motricité de l’Université de Liège (ULg).

Et qui dit révolution industrielle, dit influence british. Sur les bords de la Meuse, à quelques encablures de Sclessin, John Cockerill pose les jalons de sa société sidérurgique fin 19e. Elle deviendra le fleuron de l’industrie royale. « Ce bassin sidérurgique est important. Les clubs comme Tilleur ou le Standard sont nés là et ça a suivi, surtout à l’époque où c’était un passe-temps », explique « Séba » Pocognoli, visiblement devenu historien dans les Midlands.

« Liège a été le berceau de pas mal de sports en Belgique », abonde Alain Etienne, membre actif de l’ASBL Liège Sports, qui a remplacé l’échevinat. « On est notamment la province qui a le plus de clubs de basket et ce, depuis l’époque où on jouait encore sur du tarmac… »

Puis, progressivement, la ville-fanion élargit son terrain de jeu, au point de se constituer un vivier plutôt conséquent. Presque 700 000 dans l’agglomération – la 3e du pays -, un million dans l’ensemble de la province : la mère nourricière a des bouches à nourrir. « Si on la prend dans son ensemble, à la fusion des communes, Liège est une grande ville qui s’est adjointe sa périphérie. Tandis que Charleroi, par exemple, est une ville de dimension nettement moindre. Elle est allée brasser plus large. Liège était un pôle bien avant les autres villes wallonnes. »

Mais elle n’en est pourtant pas la capitale, ce qui fait peut-être sa force. Liège, c’est l’impression même de vivre dans une grande ville qui n’en est pas une et vice-versa. « Le facteur géographique n’y est pas pour rien. Il y a une forte densité de talent au kilomètre carré », continue « Poco ». « A Liège, je n’ai jamais entendu quelqu’un qui soit mal reçu. Les Sud-Américains, les Africains s’y sont toujours bien sentis. Les questions culturelle et sociale jouent sûrement, puisqu’il y a des villes bien plus belles, où le temps est bien plus agréable, mais ça ne se passe pas pareil… »

Parce que Liège, c’est aussi et avant tout une terre d’amour.

Par Nicolas Taiana

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