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« Le sport de haut niveau vit une crise sans précédent »

Alors que le grand rendez-vous olympique de Rio se profile à l’horizon, le président du Comité Olympique et Interfédéral Belge (COIB) Pierre-Olivier Beckers dresse un constat sans appel.

« L’état du sport n’est pas bon pour le moment. Le sport de haut niveau vit une crise sans précédent. Il faut en être conscient. Mais cette situation est inacceptable. Il faut travailler d’arrache-pied pour restaurer la confiance et la crédibilité du sport, de ses dirigeants et de ses athlètes. Nous vivons un moment très important dans la vie du sport. Moi, j’en suis très attristé en tant qu’amateur du sport et fana des valeurs olympiques. Je suis très en colère », a-t-il déclaré dans un entretien à l’agence Belga.

Après le constat, le patron du sport olympique belge pointe du doigt les raisons de cette situation. « Le sport est un monde où il y a beaucoup, beaucoup d’argent, beaucoup plus qu’auparavant. Et l’argent dans lequel le sport et les athlètes se promènent donne au sport des moyens extraordinaires pour faire rêver, changer les choses mais cet argent est susceptible de créer les pires dérives. » Elles sont au nombre de quatre: dopage, paris sportifs illégaux et trucage des matchs, corruption et mauvaise gouvernance. Si cette crise est sans précédent c’est aussi parce que « nous vivons dans un monde de transparence et de visibilité et c’est tant mieux. La médiatisation et la visibilité auprès de l’opinion publique et des autorités est très importante. Ce n’était pas le cas auparavant. » Désormais seul membre belge du Comité Internationale Olympique (il a intégré le CIO en 2012), Pierre-Olivier Beckers poursuit: « Il faut que nous ayons une attitude extrêmement ferme par rapport aux dérives qui arrivent aujourd’hui. Ce sont des dérives structurées. C’est ce qui est particulièrement choquant. »

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