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Walem: « Je suis un coach qui aime jouer au foot mais il faut pouvoir s’adapter »

Pierre Danvoye
Pierre Danvoye Pierre Danvoye est journaliste pour Sport/Foot Magazine.

Johan Walem vit sa première expérience d’entraîneur d’une équipe pro avec un Courtrai en pleine reconstruction et ça ne se passe pas mal.

Courtrai fait aussi bien que la saison passée en ayant perdu Matton, Chevalier et Santini. Tu es toi-même surpris ?

Tu oublies Capon… Il y a eu des départs flagrants mais aussi la perte d’autres joueurs qui apportaient de l’équilibre à l’équipe. Tout le monde doit être conscient que tout a changé à Courtrai. On a une quinzaine de nouveaux joueurs, avec certains qui viennent des séries inférieures, d’autres qui doivent découvrir le football belge. Le staff est nouveau, je suis nouveau dans le métier et j’ai un T2 sans expérience. Le propriétaire a changé, le style du club aussi. Donc, je suis très content de ce qu’on a produit jusqu’à présent.

Après votre match à Genk, on a lu ceci :  » Tant pis pour les poètes. Malgré un foot pas très sexy, les hommes de Johan Walem n’ont jamais semblé être en mesure d’être battus. La chirurgie esthétique, ce sera pour plus tard.  » Tu as pourtant un passé d’artiste, de joueur et d’entraîneur qui regardait vers l’avant.

Tout le monde sait que je suis un coach qui aime jouer au foot. Mais il faut pouvoir s’adapter aux circonstances du moment. Avec Santini et Chevalier, Courtrai avait le meilleur duo offensif de D1, ça ne se remplace pas d’un claquement de doigts. Mes attaquants ne sont pas habitués à jouer ensemble. Papazoglou a eu la poisse : une blessure, la nostalgie, une baisse de régime. Kagé sortait d’une période sans jouer. Camara doit s’adapter. De Smet a été blessé. Ça fait beaucoup. Offensivement, je reconnais qu’on n’a pas encore montré ce que je veux. Mais, petit à petit, ça commence à le faire ! Et une bonne organisation défensive, ça peut être beau à voir aussi.

On t’a cherché des poux en début de saison. Tu étais un francophone hautain et introverti, on t’a reproché ta façon de communiquer, on a raconté d’autres choses encore. Ça fait mal, ou ça entre par une oreille et ça sort par l’autre ?

En début de saison, seulement en début de saison, tu trouves ? (Il rigole). Je ne vais pas dire que ça ne me fait rien. Je suis sensible aux commentaires. Quand ça va trop loin, je me force à prendre un peu de distance. Et je me dis que c’est à moi de changer la perception des gens, mais sans me renier parce que je ne modifierai jamais ma personnalité. Je suis comme je suis, je reste moi-même. Mais bon, les critiques s’estompent quand même avec le temps, les gens commencent probablement à voir que mon travail suit son cours.

Par Pierre Danvoye

Retrouvez l’intégralité de l’interview de Johan Walem dans votre Sport/Foot Magazine

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