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Une « très bonne » saison pour le Standard de Liège !

 » Le Standard sauve sa saison « … C’est le titre, une phrase d’accroche ou la base même d’articles parus dans différents quotidiens au lendemain du sacre des Rouches en Coupe de Belgique. Mais bien plus que cela, le Standard a connu une  » très bonne  » saison… de transition. Explications.

Juin 2015, Bruno Venanzi devient le nouvel actionnaire du Standard de Liège. Sa communication est soignée: « Mon rêve d’enfant était de jouer pour le Standard mais ici, je réalise plutôt mon rêve d’adulte en devenant le président du club ». Un supporter à la tête du Standard ? C’est une idée qui plaît ! D’autant qu’il ne semble pas être là pour faire de la figuration. Ainsi, il divulgue ses projets tous plus ambitieux les uns que les autres : développer l’académie, améliorer l’infrastructure du stade, ouvrir le capital du club aux supporters… et remporter, au moins, un titre tous les deux ans ! Il est « hors de question » pour lui de parler d’année de transition. C’est audacieux, risqué voire totalement inconscient.

Bref retour sur cette première saison de Venanzi…

D’autant que les premiers résultats sportifs sont mauvais. Muslin est licencié après cinq semaines. Yannick Ferrera débarque. Cela semble être le premier véritable choix sportif de la nouvelle direction. Début octobre, le Standard est avant-dernier du classement. Une position qui ne contente pas les supporters. Néanmoins, ils sont rassurés par l’arrivée officielle d’une ancienne gloire du club, du football belge et même du football européen : Daniel Van Buyten. Il devient conseiller du président. Une journée plus tard, le Standard est dernier mais s’apprête à connaître une spectaculaire remontée, fort de l’arrivée de « grosses pointures » (à priori) au mercato hivernal. Ainsi, à la dernière journée, le Standard avait encore son sort entre les mains pour une accession au top 6. Une victoire face à Malines et la qualification pour les play-offs 1 était acquise. Il n’en fut rien. Les Rouches sont défaits 4-0. Condamnés aux play-offs 2, les supporters, le staff, le club tout entier sont déçus. D’autant que cela contraste avec les propos tenus dès l’arrivée du nouveau président.

Cela dit, il reste une finale de Coupe de Belgique à jouer… Bruges, dans une forme démentielle, est « archi-favori » pour bon nombre d’observateurs. Mais à l’image de sa saison entière, le Standard réagit dans les gros matchs et remporte le sacre (1-2). La qualification pour les poules de l’Europa League est dans la poche.

Mieux que les PO1…

Imaginons… Une victoire du Standard face à Malines. Les Liégeois sont qualifiés pour les play-offs 1. Ils ont 22 points, sont devancés de dix unités par Bruges, huit par la Gantoise, six par Anderlecht et trois par Ostende. En tenant compte d’une « irrégularité régulière », le chemin aurait été long et ardu pour le Standard pour décrocher une place dans les tours préliminaires de l’Europa League. L’écart est encore trop grand avec les « grosses écuries ». Avec la Coupe, c’est un titre en moins d’un an pour Venanzi mais aussi une qualification pour les poules de l’Europa League !

Pour rappel, cela faisait cinq ans que le Standard n’avait plus décroché un sacre (Coupe de Belgique en 2011). Malgré une saison compliquée, un manque de temps dans la reconstruction du club, de l’effectif, du budget… Les nouveaux dirigeants ont réussi, en quelques mois, à décrocher un titre. Ce qui a fait défaut à Duchatelet en… quatre ans !

Saison terminée…

Une accession aux poules de la Ligue Europa, tel est le principal enjeu sportif de la Coupe de Belgique. Une accession aux tours préliminaires de cette même compétition, tel est l’enjeu sportif des play-offs 2. Vous l’avez compris. Si vous gagnez la Coupe, l’enjeu des PO2 et tout bonnement nul! Très justement, les Standardmen peuvent s’estimer en vacances. De nombreux jeunes seront certainement testés lors de la fin de la compétition nationale. Quoi de mieux pour pouvoir prendre le temps de poursuivre le travail de rééducation d’un club jadis « malade »? Les dirigeants vont pouvoir prendre le temps de travailler en toute quiétude, tirer des bilans et des leçons de la saison qui vient de s’écouler. L’année prochaine va pouvoir être longuement préparée tandis que Bruno Venanzi a twitté:

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Un message implicite que vous n’aurez pas eu de mal à décrypter…

Quoi qu’il en soit, l’année de transition forcée par l’arrivée de Venanzi, n’aurait pas pu être meilleure. Play-offs 1 ou pas…

Quentin Droussin

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