© REUTERS

Trois questions sur Sa Pinto, le nouvel entraîneur du Standard

Guillaume Gautier
Guillaume Gautier Journaliste

Mais qui est Sa Pinto, le nouvel entraîneur des Rouches?

Pourquoi le choix de Sa Pinto comme entraîneur pour le Standard ? D’autres noms, et non des moindres (Lamouchi, Garde, Conceiçao), avaient été avancés…

Le Standard sort d’une saison très éprouvante, non seulement sur le plan du jeu, mais aussi dans l’implication mentale des joueurs. La priorité, dans le discours de la direction, c’était d’installer à la tête de l’équipe un entraîneur qui était capable de ramener ce fameux « esprit Standard » dans le vestiaire, pour réanimer Sclessin qui prenait l’habitude de voir des matches insipides.

Dans cette logique, Sergio Conceiçao était le choix numéro un. À partir du moment où ce n’était pas réalisable, Sa Pinto a le profil le plus similaire à celui de son compatriote parmi les autres candidats cités : il parle français, connaît le club, a un tempérament bouillant et fera comprendre aux joueurs ce que représente le maillot qu’ils portent.

L’entraineur portugais est-il la personne qui pourra remettre les Rouches sur des rails?

Je ne suis pas persuadé que ce sera l’homme d’un long cycle à la tête du club.

Son parcours montre d’ailleurs qu’il n’a jamais passé plus de 34 matches à la tête d’une équipe. Par contre, il me semble avoir le profil adéquat pour réinstaller la passion, le respect de l’ADN du club et ce côté « on mouille le maillot » qui a toujours été très important pour les fans du Standard, qui aiment voir leurs joueurs finir les matches sans essence dans le moteur. Avec Sa Pinto, les efforts ne se négocieront pas, et le Standard a besoin de ça pour se retrouver.

C’est visiblement un coach particulier, mais le Standard est un club particulier. Sa Pinto peut être la première étape d’un retour au premier plan.

Maintenant le Standard a-t-il fait le plus gros de son travail à domicile? Ou bien est-ce encore à faire ?

Trouver un entraîneur avant la reprise était la moindre des choses, vu le chantier que représente encore le noyau.

Le travail à accomplir est encore conséquent : construire le groupe qui va entamer la saison, et installer les quelques concepts footballistiques qui vont emmener l’équipe en championnat. Le football de Sa Pinto semble assez basique, et l’essentiel de son travail pendant le mois qui vient sera certainement axé autour de l’état d’esprit du vestiaire.

Si la direction construit un groupe de qualité et que le nouveau coach parvient à les mobiliser mentalement autour de son projet, on pourra dire que la première mission de l’été est accomplie. Et dans ce cas, même si le football n’est pas léché et spectaculaire, il faudra compter sur le Standard, car de bons joueurs qui se dépensent sans compter et s’organisent assez bien en perte de balle suffisent généralement à jouer les premiers rôles en Belgique.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire