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Standard: révélations sur les combines de Duchâtelet

Ceux qui s’imaginent que le Standard, le STVV et Ujpest collaborent se trompent. Un seul homme est le patron de ces clubs et il ne collabore qu’avec lui-même. Le master plan de Roland Duchâtelet comporte des projets immobiliers mais le football reste accessoire et doit être le moins cher possible. Il ne nourrit pas d’ambitions sportives.

Roland Duchâtelet a acheté le Standard en juin 2011 pour quelque 30 millions d’euros. Dès les premières semaines, il a perçu un bénéfice sur la vente de Mehdi Carcela, de Steven Defour, d’Axel Witsel et d’Eliaquim Mangala. Cela fait 30 millions, répartis entre Duchâtelet et Luciano D’Onofrio. Il y a deux semaines, il a retiré vingt millions de dividendes pour les actionnaires, soit 99,8% me, myself and I. Le timing ne relève pas du hasard car le 1er juillet, la taxation sur les dividendes augmente. Il fallait donc agir vite. En moins de deux ans, l’achat du Standard est donc une opération blanche pour Duchâtelet. Peut-on rêver mieux ?

Oui, c’est possible. En s’offrant vingt millions juste après avoir remercié le populaire Mircea Rednic, Duchâtelet a provoqué la rébellion des supporters. Afin de calmer ceux-ci, il s’est déclaré prêt à chercher un repreneur pour le club si le Standard ne termine pas dans le top trois du prochain championnat. C’est très courageux à première vue mais cela ne résiste pas à un examen plus approfondi. Duchâtelet sait déjà que le moindre euro retiré d’une telle vente constituera un bénéfice pur pour lui. En outre, il conservera sa mainmise sur le club car s’il vent celui-ci, il ne cédera pas le patrimoine -le stade, les terrains, l’académie. Il ne l’a pas fait à Saint-Trond non plus. Et comme le STVV, en cas de vente, le Standard continuera à dépendre de sa bonne volonté.

Le modus operandi de Duchâtelet est limpide: il achète un club en proie à des problèmes, il rappelle à la ville qu’il a sauvé son club et en échange, il parvient à acquérir à bon prix les terrains qui entourent le stade. Il achète ainsi un projet immobilier au sein duquel se trouve un club de football, par hasard. Il n’essaie même pas de réaliser un bénéfice avec ce club. Le break-even lui suffit. Si le carrousel des joueurs est aussi important, c’est qu’il est allergique aux charges salariales. C’est également pour cela que Rednic et Brepoels ont dû céder leur place à Luzon et à Yannick Ferrera, encore moins chers. Duchâtelet ne nourrit pas d’ambitions sportives.

Par Jan Hauspie

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