© BELGA

Stade national : L’accord est confirmé par Vanhengel

Le ministre bruxellois des Finances Guy Vanhengel (Open Vld) a confirmé vendredi après-midi au parlement bruxellois l’existence d’un accord entre la Ville de Bruxelles, le consortium Ghelamco-BAM, et le RSC Anderlecht sur les conditions du projet de construction et d’exploitation de la nouvelle enceinte à aménager sur le site du parking C, à l’arrière du plateau du Heysel.

L’accord ne prévoit pas que la Région bruxelloise doive apporter sa garantie financière à l’opération, a précisé le ministre, interrogé au parlement par les députés Johan Van den Driessche (N-VA) et Arnaud Verstraeten (Groen). Le ministre n’a rien révélé sur le contenu de l’accord. Il s’est félicité du travail accompli par la Ville et son bourgmestre Yvan Mayeur dans ce dossier.

« Comme je l’ai déjà dit à plusieurs reprises dans le passé, l’Eurostadion sera construit avec des moyens privés. L’accord convenu concerne l’usage du stade », a commenté Guy Vanhengel.

Selon lui, « dès le début, la Ville de Bruxelles a annoncé qu’elle consacrera 4 millions d’euros annuellement pour l’exploitation du stade. Le bourgmestre Yvan Mayeur a mis tout en oeuvre, et nous apprécions cela au plus haut point, pour que ce projet devienne réalité ». D’après le ministre, « ce montant et la contribution de la ville sont mentionnés dans le cahier des charges qui avait été transmis aux trois consortiums concurrents pour leur permettre d’élaborer des business plans quant à l’exploitation du stade ».

La perspective de cette contribution de la Ville n’enchante guère le chef de file de l’opposition FDF Fabian Maingain pour qui « Alain Courtois met 4 millions d’euros par an soit 120 millions sur 30 ans aux frais du contribuable dans un stade qui ne devait pas coûter un euro d’argent public ».

Pour le chef du groupe FDF, c’est une « volte-face éhontée de la part du premier échevin » libéral qui avait « pourtant défendu le recours au privé comme solution afin que la Ville soit dégagée des coûts liés à l’entretien du stade actuel ». Même son de cloche du côté de l’opposition cdH pour qui cette décision constitue « une trahison grave de la parole donnée aux Bruxellois, par une majorité PS-MR qui a menti depuis le début en répétant que le stade ne coûterait pas un euro public. Après 1,5 million d’euros déjà engagés sur le site pour des dépollutions de sol et pour des frais d’études et des consultations d’avocats, nous sommes ici devant des montants d’une toute autre grandeur: 80 millions d’euros sur 20 ans, soit un tiers de plus que la dotation annuelle au CPAS de la Ville », ont dénoncé Joëlle Milquet, Hamza Fassi Fihri et Christian Ceux.

Du côté de la Ville de Bruxelles dont les autorités préfèrent attendre samedi avant de livrer de s’expliquer officiellement sur la nature des engagements par celle-ci dans le cadre de l’accord, on dément catégoriquement une participation financière dans le volet construction de la nouvelle infrastructure sportive.

Le montant de 4 millions d’euros d’intervention annuelle n’est pas contesté. Il figurait d’ailleurs dans le cahier des charge adressé aux trois consortium initialement dans la course, ont précisé certains, accréditant les propos du ministre Guy Vanhengel.

D’explications obtenues à bonnes sources à la Ville, il ressort également que depuis l’Euro 2000 de football, la Ville paie déjà seule, en moyenne chaque année, 4 millions d’euros pour entretenir le stade Roi Baudouin, et qu’en l’état actuel des choses, cette contribution est appelée à augmenter. A titre d’exemple, une de ces source indiquait vendredi que la Ville devra y aller une nouvelle fois de sa poche pour rencontrer les exigences des pompiers en vue du prochain match des Diables Rouges.

Dans le cadre du contrat pour le nouveau stade, il ne s’agit plus d’entretien de l’infrastructure, la Ville entendant veiller à « activer », en fonction de ses intérêts plus que de ses contraintes, ce montant de 4 millions d’euros, a-t-on indiqué à une source bien informée du dossier, consultée vendredi après-midi.

Contenu partenaire