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Simons : « L’objectif c’est un trophée et un quart européen n’en est pas un »

Jeudi, un quart de finale en Europa League. Dimanche, la visite d’Anderlecht. Alors que le stade Jan Breydel est en effervescence, le capitaine, Timmy Simons, retrousse les manches.

Dimanche, Anderlecht vous rend visite. Lors de la troisième journée des play-offs. Est-ce déjà un match décisif ?

Les confrontations entre adversaires directs sont toujours importantes. Mais mon expérience, après une saison de play-offs, m’a appris que la donne peut changer chaque semaine. Il faut rester calme jusqu’ à la 6e ou 7e journée. Après, on verra où nous nous situerons.

La victoire en Coupe de Belgique vous a-t-elle procuré un adjuvant moral ?

La victoire en elle-même, non. Mais ce que nous avons réalisé cette semaine-là, oui. A Istanbul et à Bruxelles, nous avons livré deux matches d’une intensité incroyable. Avec d’incessants rebondissements. On est passé par tous les sentiments : joie, déception. La pression s’est invitée aux débats. Et les voyages. Nous avons passé une semaine dans les hôtels. Lorsque nous avons été menés contre Besiktas, nous aurions très bien pu jeter l’éponge et nous dire : maintenant, concentrons-nous sur la finale de la Coupe de Belgique, puis sur les play-offs. Mais cette idée ne nous a jamais traversé l’esprit. Lorsqu’on est aussi loin dans les trois compétitions, on ne peut pas privilégier un objectif aux dépens d’un autre.

Même si un déplacement en Ukraine vous attend ?

Et alors ? Ces déplacements nous ont permis de grandir, en tant qu’équipe. Je me souviens que, pendant l’échauffement à Istanbul, Brandon (Mechele) s’est écrié en découvrant l’ambiance hostile dans les tribunes : Faisons-les taire. Dans un premier temps, je me suis demandé : Qu’est-ce qu’il raconte, là ? Mais, en fait, c’était sublime ! Lorsque le match a commencé, je m’en suis souvenu. Et je me suis dit : nous devons suivre ce gamin ! Avoir autant d’audace à 20 ou 21 ans, c’est magnifique. Finalement, c’est lui qui m’a motivé.

La qualification européenne est la prochaine mission. Pourquoi cette épreuve vous réussit-elle si bien cette saison ?

Je pense que nous avons affronté des équipes qui aiment également jouer vers l’avant. Nous en avons tiré profit. Nous nous sommes montrés assez efficaces devant le but. On en revient au début de l’interview, lorsque nous avons abordé le thème du beau jeu. Pour bien jouer, il faut être deux. Ce n’est pas le cas chaque semaine.

Vous avez disputé 40 matches de Ligue des Champions. Quels sont vos meilleurs souvenirs ?

Je pense que tout le monde pense à ce match en déplacement à l’AC Milan. 0-1. Avec le PSV aussi : Arsenal en déplacement. Au tour suivant, en quart de finale, nous avons été éliminés par Liverpool. Nous avions déjà affronté les Reds en phase de poules. Ce fut une déception. Quatre fois Liverpool en une saison.

Un quart de finale de Ligue des Champions, ce n’est pas beau ?

L’objectif, c’est de gagner des trophées. Et un quart de finale, ce n’est pas un trophée.

Un quart de finale d’Europa League contre Dnipro, ce n’en est pas un non plus, alors ?

Les supporters en parleront sans doute encore dans plusieurs années, mais il faut coupler ce parcours à un trophée concret. Une coupe ou un titre. Plus tard, les supporters diront peut-être : -Tu te souviens, en 2015, lorsque nous avons réalisé le doublé coupe-championnat, nous avions aussi atteint les quarts de finale de l’Europa League…

Par Peter T’Kint

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