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Simons: « Je suis encore en super forme »

Pierre Danvoye
Pierre Danvoye Pierre Danvoye est journaliste pour Sport/Foot Magazine.

La quille est bien méritée pour ce good old Timmy de 41 balais, avec son CV qui pèse une tonne. Ce week-end, Gand débarque à Bruges pour ses adieux. Séquence émotion garantie. Et interview d’adieu avec – au moins – autant d’émotion.

Timmy Simons à propos…

…de ses adieux : « Attention, ne jamais dire jamais… Non, normalement c’est fini, mais bon, je ne peux pas le garantir à 100 %. En fait, ça doit faire sept ans qu’on programme ma fin de carrière à la fin de chaque saison. Tu pourrais interroger les gens du staff, ils pourraient te parler des kilomètres que je fais encore à l’entraînement, de l’intensité. Tout est enregistré, et la conclusion, c’est que je suis encore en super forme. Le drive n’a jamais diminué. »

…de son plus grand club : « Chaque club a ses particularités et son charme. Mais question engouement et tout le reste, Nuremberg vient en tête. Le stade, les conditions d’entraînement, l’enthousiasme des gens, la grandeur. Tu ne peux pas comparer ça au championnat de Belgique ou des Pays-Bas. Les objectifs n’étaient pas les mêmes. Là-bas, on commençait le championnat en visant le maintien. Et quand on se maintenait, c’était une victoire, la saison était réussie. On a même fait mieux que ça, on a failli se qualifier pour la Coupe d’Europe, ça s’est joué dans le tout dernier match. Ce que j’ai vécu là-bas, c’était complètement fou. Tu vas à Schalke, tu vas à Dortmund, tu vas à Munich, c’est fantastique. On peut s’éclater en Allemagne, il ne faut pas se limiter aux clichés sur les Allemands. »

…de son plus beau titre avec le Club Bruges :  » Quand tu es champion au bout d’un match contre Anderlecht, en plus à domicile, ça a une saveur vraiment particulière. On a réussi ça deux fois, avec Trond Sollied et Michel Preud’homme. Ce sont des images pour la vie : l’enthousiasme débridé des supporters au moment où notre car arrive au stade, les feux de Bengale, après ça tu assumes sur le terrain puis c’est la grande fête au coup de sifflet final. Et le lendemain, tu poursuis dans la ville. C’est unique. »

…de sa non-sélection pour le Mondial brésilien : « J’aurais fait le même choix que Marc Wilmots. C’est sa communication qui m’a choqué, pas sa décision. Le jour de l’annonce de la sélection, j’ai vu qu’il avait voulu m’appeler. J’ai directement compris que je n’irais pas à la Coupe du Monde. Et je te répète qu’à sa place, j’aurais sans doute décidé aussi de ne pas reprendre Simons. Ce que je reproche à Wilmots, c’est de ne pas m’avoir averti beaucoup plus tôt. Ne me dis pas qu’il a fait son noyau quelques heures avant de l’annoncer à la presse, comme ça sur un coup de tête en se levant. Bullshit ! Il le savait depuis un moment. Il aurait pu me le dire plus tôt, un mois avant, deux mois avant. J’aurais tenu ma langue hein ! Je n’ai jamais rien balancé dans la presse ! Agir comme il l’a fait après tout ce qu’on avait connu ensemble, j’ai eu du mal. On a fait une Coupe du Monde ensemble puis on a eu pendant des années une relation adjoint – joueur puis sélectionneur – joueur. Ça compte, quand même ? Rien que pour ça, j’aurais aimé qu’il soit plus transparent, plus franc. »

Par Pierre Danvoye

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