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Siani : « La direction d’Ostende manque d’humanité »

Sébastien Siani tente de décrocher une place en PO1 avec l’Antwerp mais son passage par Ostende a laissé des traces. « Marc Coucke est un homme d’affaires et cherche la rentabilité, je peux comprendre. Mais il ne m’a pas traité comme un homme. » Extrait.

Sébastien Siani à propos…

…de son transfert avorté à Al-Jazira : « Tout le monde sait que, dans ces pays, on gagne au moins 600.000 euros net. Comment aurais-je pu refuser ? Mais si on déduisait les deux millions qu’Ostende réclamait, que me restait-il ? Augmenter mon salaire de 50 %, ce n’était pas difficile : j’aurais gagné 4.000 euros brut. J’ai donc préféré continuer à jouer aux mêmes conditions, dans l’espoir que le club se montre plus souple en janvier. J’ai demandé au président pourquoi il me payait aussi mal si, pour lui, je valais deux millions. Il a répondu que je n’avais pas le niveau des joueurs les mieux payés. Alors que je venais de gagner la Coupe d’Afrique des Nations. Je ne l’oublierai jamais. Il m’a empêché de bien gagner ma vie, c’est un manque de respect. Et quand je suis parti, j’ai juste reçu un tweet : Bonne chance à l’Antwerp. La direction d’Ostende manque d’humanité. »

…de sa supposée mauvaise influence sur les Africains d’Ostende : « Faites-moi plaisir, demandez à Dimata quel impact j’ai eu sur sa carrière. Et pourquoi toujours viser les Africains ? La force d’Ostende, c’est justement son côté multiculturel. J’étais le capitaine de tous les joueurs, un leader sur le terrain. En dehors, je m’occupais de mes enfants, pas d’eux. Je ne vois pas quelle influence j’aurais pu avoir. Peut-être parce qu’en stage, en Espagne, j’ai demandé au président et au manager de mieux communiquer : nous apprenions presque tout par la presse. »

…de son transfert à l’Antwerp : « Je ne suis pas venu à l’Antwerp pour l’argent. Je ne voulais juste plus vivre avec des gens qui pensaient des choses bizarres de moi. On m’a fait comprendre qu’il était temps de partir et, après avoir parlé avec Luciano D’Onofrio et le coach, je me suis dit : pourquoi pas une nouvelle aventure ? Les supporters d’Ostende me disent qu’ils ne comprennent pas mais la réalité, c’est que la direction était contente que je parte. Je dérangeais certaines personnes car je disais des choses qu’ils ne voulaient pas entendre. Mais je peux regarder tout le monde dans les yeux. Ils voulaient me vendre pour deux millions. Malheureusement, je ne valais pas autant. Je suis venu gratuitement il y a cinq ans et je leur rapporte 400.000 euros. Avec ça, ils pourront payer le salaire de quelqu’un qui a le niveau… « 

Par Christian Vandenabeele

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