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LA CRISE DES AMBITIEUX

Le début de saison est difficile pour les nouveaux ambitieux du championnat. Gand et Ostende commencent avec un zéro pointé en championnat, et une élimination en Coupe d’Europe. Pour Ostende, on pourra toujours dire que c’était Marseille en face, et que les Côtiers n’ont pas été ridicules, mais on reste finalement avec cette impression que faire quelque chose face à cet OM était possible, et que les hommes d’Yves Vanderhaeghe n’y sont pas parvenus. Le problème principal d’Ostende, c’est son manque d’efficacité devant le but. Cela fait maintenant trois matches sans marquer, et Yassine El Ghanassy a loupé le coche avec sa grosse occasion face à Anderlecht.

Du côté de Gand, c’est encore pire ! Le club a beaucoup investi, et a annoncé haut et fort ses ambitions de titre cet été. Pourtant, les Buffalos ont été éliminés par une équipe autrichienne anonyme en Coupe d’Europe, et n’ont pas réussi à prendre le moindre point contre Saint-Trond et l’Antwerp. J’ai vu une équipe qui n’affichait pas la bonne mentalité, comme s’ils pensaient qu’ils allaient gagner presque trop facilement. Et au final, ça s’est retourné contre eux. Les voilà maintenant dans une spirale négative, on l’a vu contre les Anversois : ils manquent d’efficacité, ils jouent un peu de malchance, ils subissent des décisions arbitrales litigieuses, comme ce penalty qu’ils auraient dû obtenir… C’est déjà un peu la crise à la Ghelamco Arena.

C’est une conséquence logique des ambitions. Si tu veux être un top club, tu t’exposes au fait que la crise arrive plus vite. Exprimer ses ambitions est toujours bon, je suis pour ce genre d’attitude, mais il faut être capable de gérer les situations de crise en restant calme, en ne se dressant pas les uns contre les autres et en tirant tous la corde dans le même sens pour tenter de retrouver cette confiance indispensable pour obtenir de bons résultats.

Avec son 1/6, Genk est à peine mieux parti. Il rejoint le groupe des déceptions du début de championnat. Les problèmes de l’équipe restent les mêmes, ceux d’un groupe jeune qui ne parvient pas à gérer les événements quand un match ne tourne pas totalement comme c’était prévu. Contre le Standard, leur première mi-temps était bonne, mais le but d’Edmilson a tout bouleversé. Il a réveillé le stade, et plongé Genk dans le doute. C’est le lot des équipes où couve un parfum de crise : ce premier but, c’est le genre de chose qui arrive seulement aux équipes qui ont des problèmes.

Bruges et Anderlecht n’ont pas les mêmes soucis, et pourtant le jeu n’est pas encore parfait chez les deux derniers champions. Ils ne sont pas à 100 %, mais ils prennent des points. Bruges n’a pas été bon contre Basaksehir, mais ils ont une nouvelle chance de prolonger leur aventure en Coupe d’Europe. Ce ne sera pas facile contre l’AEK Athènes, mais l’Europa League est une compétition qui correspond mieux à ce nouveau Club que la Champions League, qui était une marche trop haute pour eux. On voit que l’équipe se cherche encore, et c’est normal. Le jeu n’était pas terrible contre Eupen, mais ils ont gagné, c’est la différence avec les autres.

À Anderlecht, le problème actuel vient plutôt de Lukasz Teodorczyk. L’équipe cherche encore un peu à intégrer ses nouveaux, mais j’ai déjà été séduit par l’apport d’Henry Onyekuru. Il va rapidement se faire une place dans l’équipe, et il fera souvent la différence grâce à sa vitesse, sa vista et sa créativité. Vu le luxe dont dispose Weiler au milieu de terrain et les problèmes de ses attaquants, on pourrait même retrouver le Nigérian en pointe. Cela permettrait de garder Sofiane Hanni dans l’axe, et je pense que c’est ce que les supporters veulent voir. Cela ferait plus de joueurs typiquement  » Anderlecht  » sur le terrain.

Si tu veux être ambitieux comme Gand ou Ostende, tu t’exposes au fait que la crise arrive plus vite.

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