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« Si Malines atteint les Play-Off 1, c’est un effet du hasard »

Derrière le trio de tête formé par le Club de Bruges, Anderlecht et Zulte Waregem, six équipes sont encore en lice pour décrocher leur ticket pour les Play-offs 1: Charleroi, Ostende, la Gantoise, Malines, Genk et le Standard. Tous les jours de cette semaine, Sportmagazine.be en analyse une. Aujourd’hui: Malines.

La semaine dernière, Malines s’était offert le scalp du RC Genk et est toujours dans la course des PO1. Kristof De Ryck suit Malines pour Sport/Footmagazine.

Pour ses six matchs restants, Malines doit se déplacer encore quatre fois. Ils doivent notamment se rendre sur le terrain de leurs concurrents directs Ostende, Standard et La Gantoise. Est-il juste de dire qu’ils disposent des plus mauvaises cartes ?

Kristof De Ryck: Sur tous les candidats des Play-Off 1, Malines a le programme le plus corsé. L’effort principal se situera tout à fait à la fin. Et il y aura un match à domicile contre Anderlecht entre la visite à Sclessin et le match de clôture à Gand. On pourrait dire que le mois dernier Malines aurait mieux faire de prendre un peu d’avance plutôt que de perdre contre des équipes comme Westerlo et Saint-Trond.

Cependant, ces raisonnements rationnels ne valent pas grand-chose en foot. Ainsi, Malines a gagné contre Charleroi en décembre, et le week-end dernier encore contre Genk, tous deux concurrents directs pour les Play-offs 1. Malines a également remporté des victoires contre des concurrents directs encore en attente : Standard et La Gantoise. Or, Malines a gagné toutes ces rencontres à domicile. Les quatre déplacements que doivent encore effectuer les hommes de Yannick Ferrera sont incontestablement à leur désavantage. Jusqu’à présent, Malines possède une moyenne de 1,9 point par match à domicile contre 1,2 par match en déplacement.

En plus, certains concurrents, tels que La Gantoise, se sont sérieusement renforcés, alors qu’en période de mercato hivernal, Malines n’a accueilli qu’un seul nouveau venu : Sotiris Ninis. Cependant, cette stabilité permet à l’équipe de conserver sa dynamique de groupe familière.

Les joueurs de Malines ont obtenu huit points contre les six équipes prétendant aux trois dernières places en PO1. S’ils recommençaient, ils comptabiliseraient un total de 46 points. Certaines années, cela permet d’atteindre les PO1, d’autres non. »

C’est déjà pas mal que Malines soit encore dans le coup, après un début de saison mitigé. Quelle est la part de l’entraîneur Yannick Ferrera, qui a commencé la saison au Standard avant d’y être licencié, dans cette réussite ?

Les Malinois n’ont pas trouvé leur début de saison si mitigé. Dans ce domaine, ils ont l’habitude. Il y a déjà cinq ans qu’ils n’ont plus mieux fait que les 8 sur 15 avec lesquels ils ont démarré maintenant. Au commencement de la saison, les joueurs de Malines n’ont d’ailleurs pas souffert de leur complexe en déplacement ; ils ont pris 7 sur 8 points à l’extérieur. Tout cela a eu lieu avant que l’entraîneur Aleksandar Jankovic décide de démissionner et d’aller travailler au Standard. Cette saison, le Serbe a obtenu 1,6 point par match de compétition à Malines et Ferrera 1,5 point par rencontre. Si Malines atteint les Play-Off 1, le club le ressentira comme le mérite des deux hommes, même si cette saison Jankovic n’a été entraîneur principal de Malines que pendant cinq matchs de compétition.

Il n’est pas frappant que les joueurs de Malines fassent plus l’éloge d’un entraîneur que de l’autre, même s’ils indiquent qu’ils se sentent plus sûrs sur le terrain sous la houlette de Ferrera. Dans le système en 5-3-2 de Jankovic, l’espace dans leur dos était parfois un peu grand, incitant certains à la réserve lors de leurs attaques.

Pour la première fois, les Malinois pourraient accéder aux PO1 et devenir le premier club anversois depuis l’instauration du PO1 en 2009-2010. À quel point est-ce important pour le développement du club ?

Il est bizarre que depuis l’instauration des Play-Off, Malines n’ait pas réussi une seule fois à finir parmi les six premiers, alors que Courtrai et Saint-Trond y sont parvenu. C’est la septième année consécutive que Malines se retrouve dans ces fades play-off 2, ce qui ne convient guère à la nature bouillonnante du club. Cependant, la direction de Malines relativise et ne se laisse pas presser: depuis la liquidation de 2002, les Malinois jurent par la croissance continue.

Depuis l’agrandissement de son stade, Malines propose 4000 places de plus. Cela génère plus de revenus qui à l’avenir devraient les entraîner régulièrement en Play-offs 1. C’est ainsi que Malines souhaite se développer durant les années à venir.

Il est frappant que Malines soit en course pour un ticket pour les PO 1 alors que ces revenus plus élevés viennent d’arriver et n’ont pas encore été investis dans le département sportif. Si Malines atteint les Play-offs 1 cette année, ce serait un effet du hasard. Cela devrait permettre au processus de croissance de commencer plus tôt, mais l’idée de base du club est de réduire l’impact de ce hasard et de progresser vers le top.

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