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Scholz, le martien du Standard

Guillaume Gautier
Guillaume Gautier Journaliste

Il roule en Nissan Micra ou en mobil-home, parcourt souvent les rues de Paris avec des Reebok aux pieds et a dormi à la belle étoile sur la route de Saint-Jacques de Compostelle. Non, le patron de la défense du Standard n’est pas vraiment un footballeur comme les autres. La preuve.

Il n’a pas fallu longtemps à la Belgique pour découvrir qu’Alexander Scholz était un homme à part. Dès son arrivée à Lokeren, le Danois est apparu comme un « original ». Le genre de joueur qui se complaît avec son vieux téléphone portable quand la plupart de ses coéquipiers se ruent sur chaque nouvelle mouture de l’iPhone. Pour emménager dans le pays de Waes, Alexander a dû emprunter le minibus d’un membre du staff lokerenois.

Parce que, pour faire un bon déménagement, il vaut mieux avoir une voiture. Et à l’époque, Scholz n’en avait pas. Depuis lors, il a investi : si vous voyez traîner une Nissan Micra qui vaut moins de 10.000 euros au milieu des bolides du parking de l’Académie du Standard, inutile de vous demander qui est son propriétaire.

Après avoir abandonné le foot au Danemark pour partir à l’aventure en Inde, en Allemagne ou sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle, Scholz s’est retrouvé semi-pro en Islande. C’est là que Lokeren l’a débusqué et qu’il a finalement décidé de miser sur le foot.

Passé depuis au Standard, Liège n’a pas tellement changé Alexander Scholz. Certes, on ne l’a pas encore vu discuter avec les supporters aux alentours du stade après les matches. Par contre, il n’est pas rare de le croiser dans les galeries de la Médiacité, où il fait son shopping en toute simplicité avec de vieilles Reebok démodées en guise de chaussures de ville.

Les rêves de voyage n’ont pas non plus été rangés au placard, puisque après la Nissan Micra, le Danois poursuit ses investissements automobiles avec l’acquisition d’un « mobil-home » ou d’une « caravane », selon l’interlocuteur. « C’est un super gars, mais il est sur une autre planète », explique-t-on dans les couloirs de Sclessin.

Un air déconnecté qui tranche avec l’implication du joueur sur la pelouse. Dès son retour de blessure, Scholz a posé sa griffe sur la défense du Standard en coachant énormément la ligne défensive, que ce soit en match ou à l’entraînement. Sa voix se fait entendre sur le terrain, tandis qu’elle se confine dans des conversations avec Ivan Santini, Jelle Van Damme ou Eyong Enoh une fois dans le vestiaire.

Avide de progrès permanents, Scholz est passionné par l’analyse du jeu et adore décrypter et comprendre toutes les phases de son match avec une grande méticulosité. Depuis qu’il a décidé de faire du football l’objectif de sa vie, il s’est impliqué totalement dans sa progression. Et évidemment, il apprend vite. Très vite.

Sa vivacité d’esprit et son intelligence au-dessus de la moyenne amènent même certains membres du staff à penser qu’ils ont affaire à un surdoué. Le genre d’homme qui pourrait leur permettre de retrouver la Coupe d’Europe en fin de saison. Ça tombe bien, Scholz ne serait certainement pas contre quelques city-trips aux quatre coins du Vieux Continent.

Par Guillaume Gautier

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