Radio-vestiaire en 10 infos indispensables
Les dix informations de la planète foot qu’il ne fallait pas louper cette semaine.
1 À saisir
Tianjin-Tongres, la navette n’est plus aussi commode que de Saint-Pétersbourg : Axel Witsel revend sa ferme limbourgeoise de 1850. Offre permise : cette modeste masure 5 chambres avec terrain de 8.841 m2 (incluant terrasse, piscine, sauna, cour fleurie, 6 boxes à chevaux et 4 garages) est à saisir pour… 2,25 millions d’euros.
Les Witsel excellent ès plus-values : le couple avait acheté le bien voici 2 ans pour 1,3 brique. À moins qu’Axel ne cherche du liquide : il convoite un manoir (avec étang, surface 90.000 m2…) à Sprimont, ex-propriété de l’éditeur Pierre Mardaga cotée à 2,5 millions !
Car malgré ses 18 briques de dîme annuelle, Axel doit vite se refaire : pour un refus de serrer la pogne d’un ref chinois, il a pris 12.800 boules d’amende de son club… et 640 de la Fédé locale. Aux dernières news, Wasilewski n’a pas enchéri pour Tongres.
2 Au feu les pompiers
À Gand, tout convient pour l’écran de fumée. Quand Ivan De Witte pondait son communiqué jurant mordicus que, non, non, son Hein ne craignait rien, l’intéressé donnait entraînement… aux jeunes pour le Buffalo Talent Day : vous avez dit flexibilité… ou futur placard ?
Au même moment, la Ghelamco Arena accueillait un exercice d’urgence des… pompiers de Gand, avec évacuation des brancards par tyrolienne. Hein, vraiment rassuré ?
3 À bicyclette
Les supporters de l’Antwerp sont des fous furieux, on sait tous ça. Mais Jorrit Bux décroche la floche : avant chaque déplacement du Great Old, ce fan trentenaire enfourche sa bécane, pédale jusqu’au stade adverse et se prend en selfie devant la grille. Puis retour vers Anvers.
Ça marche : depuis qu’il mouline son braquet, son Matricule 1 a rentré un bilan extérieur… de 9 sur 9, avant de caler quelque peu samedi à Lokeren. Gare au cycle bas : Jorrit file maintenant trois semaines en vacances en Thaïlande, Bölöni va devoir soigner ses briefings away pour éviter les débâcles sans son talisman. En fin de saison, le bougre cycliste compte bien boucler sa tournée des stades de D1.
Pour info, Deurne-Eupen, c’est 153 km. Et le 18 novembre, jour du duel au Kehrweg, les premières neiges auront peut-être déjà gagné les Fagnes.
4 À la baballe
Au-delà du cas Kums, Weiler a gagné au Bayern une autre info tactique. Selon les stats de l’UEFA, le meilleur passeur mauve était… Matz Sels, tant sur le nombre de passes (36) que sur le ratio de réussies (75%).
Et donc à Courtrai, les vilains censeurs ont échappé à une autre révolution : avant de le remettre au but à la place de Boeckx, notre bon René voulait sûrement placer notre bon Matz au numéro 10. Surtout au vu de ses dérapages grotesques sur les passes en retrait.
5 Échange Standard
Malgré Kums stoppeur et le triple tarif mauve au Bayern, Vincent Mannaert a très mal de voir Anderlecht en Champions League. Et pour le DG brugeois qui, oui, oui, préférait voir ses Gazelles jouer le Grand Bal quitte à se prendre 0 sur 18 plutôt que de cartonner chez les nabots d’Europa League, Sky Sports a macéré le couteau dans la plaie béante : pour Manchester-Bâle, le diffuseur angliche a confondu le logo suisse et affiché tout le match durant… celui des Blauw-Zwart sur la line-up des visiteurs.
On pige mieux pourquoi, comme ex-ennemis mauve et rouche, Lukaku et Fellaini ont tant salivé de buter ce soir-là : sûrement une réminiscence de safari sur le thème de la Gazelle. Et le Breydel de ruminer sa blanche saison européenne. Ou du moins devant la télé. Car son prochain match, c’est le 27 contre Benfica. Et ça se joue à Bâle.
6 Douche gelée
Terminé le Felice Time, place au Flupke Tijd : douchés par les hommes de Clement à la fin contre Waasland, les Zèbres ont de quoi faire leur semaine.
La veille du match, Christophe Diandy avait perdu le concours de précision à l’entraînement : toucher de son mauvais pied la transversale sur frappe à mi-distance. Sanction du malheureux pour la semaine : fournir le gel douche à tout le vestiaire. La douche froide était donc écrite. Mazzù va-t-il revoir sa théorie du team-building ?
7 Prise de balle
Quand une envie soudaine saisit son copain Klopp de ne plus l’aligner, Mignolet a de quoi tuer le temps : le café lounge qu’il exploite à Saint-Trond sponsorise les… ramasseurs de balle du Stayen, un cours particulier leur apprend même à bien attraper puis relancer les cuirs.
Avec ses T-shirts estampillés Twenty Two Coffee, Mignolet habille aussi les vendeurs du fan-shop. Que le nouvel actionnaire nippon prenne garde : Simon monte en grade au pays des pommes.
8 Tout d’un grand
En crochetant par le vidéo-store pour prendre leur jaquette FIFA 18, Roland Duchâtelet et Patrick Janssens, tant raillés par les analystes pour leur maigre nez foot, rugiront de joie. Leurs poupons Botaka (Saint-Trond) et Benson (Genk) obtiennent 5 étoiles, le max possible, dans l’onglet Capacités techniques : ce sont les seuls en Belgique !
Ailleurs, seul des Messi, Neymar, CR7, Di Maria, Pogba, Ribéry ou Mahrez atteignent ce total. On regrette presque d’avoir loupé le derby limbourgeois.
9 Gazon bénit
Avant de recevoir le leader du Beerschot dimanche à Den Dreef, OHL affiche un excellent 7 sur 9 à domicile (et 11 pions marqués ! ). L’effet billard assurément : depuis la reprise par le propriétaire de Leicester, Louvain use de services du jardinier professionnel des Foxes, qui franchit la Manche chaque semaine pour soigner les brins brabançons.
John Lewidge, sorte de Luc Noël britton et sommité dans son rayon, rappe le gazon à 1 millimètre et utilise les mêmes tondeuses que l’All England Club de Wimbledon ou les parcours de golf : « Pour les engrais et les techniques de semis, je me fais conseiller par des ingénieurs agronomes de l’Université. »
De quoi faire d’OHL un futur champion, à l’image de Leicester, sacré après être sorti des séries inférieures ? Et de Nikola Storm le prochain Jamie Vardy ? À voir. Vraiment.
10 Animation du système
Sa Pinto serait-il frappé du syndrome Weiler-Kums, cette manie à réinventer les destins tactiques ? Contracté à Sclessin comme meneur, Carlinhos a été formé au Brésil comme… back droit et comptait bien (dixit son agent) percer en Europe à ce poste.
Ou sont-ce les agents qui passent les CV au mixer ? Van Holsbeeck le sait bien avec Galhardo, engagé comme arrière droit… avant de révéler qu’il avait été formé comme 10. Et si c’était ça, la fameuse « animation du système » ?
PAR ERIK LIBOIS
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