© BELGA

Quand Conte draguait De Maio

Après Stefano Okaka l’an passé, Anderlecht vient d’embrigader un autre oriundo de la Serie A : Sébastien De Maio, un joueur parti de loin et qui s’est fait un nom avec le Genoa à force de travail et de rigueur. Portrait.

Formé dans un premier temps à l’AJ Auxerre, Sébastien De Maio a déjà pas mal bourlingué. Passé par Bolton, Louhans-Cuiseaux et Nancy, il prend la direction de l’Italie et Brescia en 2010. Prêté à deux reprises à Celano puis à Frosinone, le Franco-Italien rejoint ensuite le Genoa en 2013.

Petit à petit, il s’impose comme une des valeurs sûres à son poste dans le calcio, si bien que des clubs comme la Fiorentina et le Milan sont tout proches de l’embaucher. Et dans son pays natal, l’Olympique de Marseille démontre également un vif intérêt.

Ça ne s’arrête pas là, un certain Antonio Conte lui fait les yeux doux, non pas pour le faire venir à la Juve, mais bien pour le convoquer avec l’équipe nationale italienne en tant que « oriundo », le petit nom donné aux naturalisés comme Eder ou Thiago Motta. Les démarches pour obtenir le passeport ont été entamées il y a deux ans, le récent mariage avec Federica (qu’il a rencontrée à Brescia) pourrait aussi faciliter les choses.

Un intérêt significatif de la progression exponentielle de cet élément. Alessandro Calori, un de ses coaches à Brescia : « Malgré un charisme naturel, ce n’est pas un leader-né mais il vit très bien au sein d’un groupe, il a son poids dans un vestiaire, de par sa façon de faire, sa capacité à accepter les responsabilités. »

Son ami, Chris Malonga, formé à Auxerre également, complète : « C’est un grand gaillard tout calme, on l’appelait ‘gros bébé’, il n’est pas timide mais plutôt introverti. » C’est vrai, quand De Maio s’exprime, c’est à travers un léger filet de voix qui traduit l’humilité de son parcours, avec un objectif : faire toujours mieux puisqu’il y a encore de la marge pour se perfectionner :

« Il peut être une excellente arme sur les coups de pied offensifs, il doit y croire plus car il a dans les jambes 4 à 5 buts par saison, » dixit son ancien coach. C’est de cette façon qu’il inscrit par exemple le but de la victoire contre l’Inter en avril dernier, le quatrième en trois saisons à Gênes. Calori poursuit : « Il a également volontiers tiré les penaltys par le passé, cela démontre une réelle personnalité. D’ailleurs si le Genoa est une équipe de milieu de tableau, ses supporters sont très exigeants et il y a une vraie pression du résultat. Il faut être solide mentalement pour s’y imposer. »

Malgré un contrat à peine renouvelé jusqu’en 2020, et après 86 matches avec les rossoblu, De Maio sent qu’il a la possibilité de passer un nouveau cap. Intéressés, les cadors italiens prennent cependant un peu trop de temps. De fait, les avances d’Anderlecht font rapidement mouche, surtout avec la perspective de jouer régulièrement l’Europe, lui qui n’a encore jamais connu l’ivresse de la Champions League, tandis que son désormais ancien club avait dû renoncer à l’Europa League l’an passé pour des raisons administratives.

Par Valentin Pauluzzi

Retrouvez l’intégralité de l’article consacré à Sébastien De Maio dans votre Sport/Foot Magazine

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire