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Pourquoi la politique de transferts du RSCA est risquée

Le lendemain de son élimination au troisième tour préliminaire de la CL contre Rostov, Anderlecht a présenté les renforts offensifs qu’il souhaitait depuis un moment.

Herman Van Holsbeeck a fièrement posé en compagnie de Diego Capel et de Lukasz Teodorczyk. La perte de plusieurs millions d’euros suite à l’élimination n’était déjà plus qu’un vague souvenir. A moins qu’elle n’ait été calculée?

Le fait est que Van Holsbeeck a pris un risque en embauchant Capel, Teodorczyk, Appiah, Chipciu et De Maio. Anderlecht a dépensé plus de dix millions pour ce quintette, mais aucun de ces joueurs ne figurait sur la liste de la cellule de scouting. Celle-ci n’avait intensément visionné qu’un seul joueur, Hanni, la saison passée. On connaît le modus operandi de Van Holsbeeck: le manager travaille avec cinq agents établis en Belgiques, parmi lesquels Mogi Bayat, qui n’a pas été très sollicité cet été. Son ami Luciano D’Onofrio et, depuis peu, quelques intermédiaires étrangers, peuvent fournir de nouveaux footballeurs, sur demande. Le dernier joueur à avoir été proposé par la cellule de scouting et engagé est Mahmoud Hassan. Alias Trezeguet.

René Weiler a donc obtenu, avec quelques semaines de retard, les renforts offensifs qu’il souhaitait. Du coup, dimanche, contre Courtrai, le Suisse a ouvert tous les registres offensifs, avec Teodorczyk, loué par le Dinamo Kiev, dans un rôle proéminent. On dit que le Polonais de 25 ans trouve aisément le chemin des filets, qu’il est constamment en mouvement et que le sale boulot ne le décourage pas. Bref, il a le profil souhaité pour le pressing élevé que veut exercer Weiler. Il est l’opposé de Stefano Okaka, qui est sur une voie de garage depuis sa dispute avec le nouveau T1.

Les avis sont partagés sur Capel. C’est un brillant footballeur, doté d’une mentalité exemplaire, certes. Contre Courtrai, le double vainqueur de l’Europa League a prouvé qu’il n’avait pas perdu son tranchant et qu’il était en mesure de délivrer un assist d’à peu près n’importe quelle position. Mais en Espagne, on dit que Capel est sur le retour. « Sa carrière est en chute libre », raconte Antonio Mohedano, qui l’a interviewé fin février pour le journal Punto Pelota. « Sur base des actions qu’il réalisait durant ses premières années à Séville, il aurait dû se retrouver dans un grand club européen. »

Par Alain Eliasy

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