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Pourquoi Anderlecht souffre encore face aux blocs bas

Guillaume Gautier
Guillaume Gautier Journaliste

Les Mauves n’ont toujours pas installé un jeu de possession suffisamment ambitieux et élaboré pour instiller un sentiment de danger constant autour du rectangle adverse.

Les premiers coups de sifflet du championnat ont à peine retenti, et Anderlecht s’est déjà retrouvé face à une situation amenée à se répéter sur les prés nationaux : un bloc bas, intelligemment disposé, et sublimé par l’énergie de joueurs avides d’exploit face au champion en titre. Sans déborder de qualités, les hommes de Laszlo Bölöni ont pu arracher leur premier point de la saison face au Sporting bruxellois.

Les Mauves n’ont toujours pas installé un jeu de possession suffisamment ambitieux et élaboré pour instiller un sentiment de danger constant autour du rectangle adverse. La saison dernière, René Weiler pouvait compter sur un Lukasz Teodorczyk en surrégime, ou sur les missiles décochés des pieds de Youri Tielemans pour se sortir de ces situations complexes.

Le Diable rouge parti et le Polonais à la recherche de ses sensations dans le rectangle, et revoilà les  » problèmes  » anderlechtois exposés au grand jour. Avec des guillemets, parce que les soucis étaient identiques voici quelques mois, et n’ont pas empêché le Sporting de monter sur la plus haute marche du pays.

Avec Sven Kums installé en milieu intérieur gauche, et freiné dans ses velléités offensives par la présence de Sofiane Hanni, toujours prompt à rentrer dans le jeu, dans les espaces entre l’arrière droit et le milieu défensif adverse, Anderlecht laissait son côté droit à l’activité d’Adrien Trebel. Généreux mais rarement déterminant dans la zone de vérité, le Français a laissé Leander Dendoncker et Kara être les principales sources de danger, quand ils ont osé quitter leur zone de confort pour s’infiltrer ballon au pied.

Des moments trop rares, mais qui ont débouché sur deux des principales occasions anderlechtoises : le centre d’Alexandru Chipciu qui a donné un ballon de but à Hanni, et la frappe puissante de Teo après une montée audacieuse de Kara.

Les entrées au jeu de Nicolae Stanciu et de Silvère Ganvoula pour surpeupler les avant-postes n’y ont rien changé. Parce que le problème d’Anderlecht se trouve plus bas, dans ces zones où il faut installer une circulation de balle ou des percées ambitieuses pour créer des brèches dans le bloc adverse. L’installation d’un sentiment de danger permanent est à ce prix.

Par Guillaume Gautier

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